Ali Farag et Nour El Sherbini champions du monde !

Publié le : 03/03/2019 16:50:17
Catégories : L'actualité du squash

Nour El Sherbini et Ali Farag, champions du monde 2018-2019 (Crédit photo : PSA World Tour)

Gros plan : Weekend de rêve pour Farag, troisième titre mondial pour El Sherbini

Le squash Égyptien a encore vécu une soirée exceptionnelle samedi à Chicago : Nour El Sherbini et Ali Farag sont devenus champions du monde 2018-2019 aux dépens de leurs compatriotes Nour El Tayeb et Tarek Momen. 

« La première chose à laquelle je pense à cet instant précis, c'est le chemin que j'ai parcouru pour en arriver là. » Ce sont les premiers mots d'Ali Farag dans son discours lors de la remise des prix, après la première victoire du diplômé d'Harvard au championnat du monde samedi soir à Chicago. « Si vous m'aviez dit ça il y a cinq ans, je ne vous aurais jamais cru. Lors de ma dernière année à l'université, je n'envisageais pas du tout de passer pro, et la personne qui est à l'origine de tout ça est ma femme. » Il parle naturellement de Nour El Tayeb, battue en finale chez les femmes juste avant que Farag n'entre sur le court (voir ci-dessous). « Au moins, on ne sera pas tous les deux tristes ce soir, » a-t-elle déclaré avec le sourire. Cela aurait pu être une journée inoubliable pour le couple Égyptien, mais ils ont néanmoins beaucoup de choses à fêter : vingt-quatre heures avant la finale, Farag avait atteint la place de n°1 mondial pour la première fois. Pour lui et Tarek Momen, il s'agissait de la première finale au championnat du monde, son adversaire ayant causé une énorme surprise en renversant le tenant du titre Mohamed El Shorbagy en demi-finale. Farag a enlevé facilement le premier jeu, avant que Momen ne se débarrasse de sa nervosité et n'égalise à 1-1. Les deux Égyptiens ont été au sommet de leur art dans le troisième jeu, mais Momen a dû céder après avoir écarté trois balles de jeu (13-11). « Ce jeu était crucial, » dira-t-il pendant la remise des prix, visiblement très déçu. À 31 ans, il court encore après un premier titre majeur, malgré 3 finales et 7 demi-finales. « J'ai essayé de ne rien lâcher ensuite, mais je n'avais plus de ressources. Bravo à Ali, il a parfaitement géré ses tours précédents et est arrivé plus frais que moi en finale. » Le quatrième jeu a été à sens unique, et Farag a pris rapidement le dessus (11-3). « Merci à la famille Walter, » a-t-il ajouté. « Grâce à eux, ce tournoi bénéficiait de la plus grosse dotation dans l'histoire de notre sport. »

 Ce championnat du monde a été un bon cru pour les Françaises, avec la médaille de bronze de Camille Serme et le magnifique parcours de Mélissa Alves (Crédits photo : SquashSite)

Avant cela, l’Égyptienne Nour El Sherbini avait décroché son troisième titre de championne du monde en battant sa compatriote Nour El Tayeb sur le score de 11-6, 11-5, 10-12, 15-13. Pour l'anecdote, les deux joueuses s'étaient affrontées deux fois en finale du championnat du monde junior, en 2009 et 2011. Elles s'en était sorties en cinq jeux en demi-finale, El Tayeb ayant crée la sensation en éliminant la n°1 mondiale et tenante du titre Raneem El Welily. El Sherbini, qui avait été sacrée en 2015 et 2016, a démarré le plus fort, prenant rapidement une avance de deux jeux. Elle semblait s'acheminer vers une victoire facile, mais El Tayeb ne s'est pas avouée vaincue. Elle a non seulement sauvé une balle de match avant de revenir à 2-1, mais a été en tête pendant la majeure partie du quatrième jeu. Mais alors qu'El Sherbini commençait à montrer des signes de fatigue, elle a prouvé que son surnom - 'The Warrior Princess' - n'était pas usurpé, écartant à son tour trois balles de jeu. Sa deuxième balle de match a terminé sa course dans le tin, mais la troisième allait être la bonne pour l'ancienne n°1 mondiale. À 13-14, El Tayeb a tenté une amortie de revers, mais sa faute directe a permis à son adversaire de conclure le match. « Je n'ai pas de mots, » a déclaré une El Sherbini aux anges après son succès. « Les deux derniers jeux ont été très serrés. Elle était un peu tendue au début, mais je crois qu'elle aime bien courir après le score. De mon côté, j'ai pris les points les uns après les autres. J'essaie toujours de rester calme et de ne pas me mettre trop de pression. Ça a été un tournoi vraiment dur pour moi, beaucoup de choses se sont passées auparavant, j'aurais pu ne pas participer. Je me suis amélioré match après match, et je suis vraiment heureuse que les choses se soient mises en place au fil de la semaine. » Elle est restée évasive, mais la nouvelle championne du monde a porté un strap à la cuisse pendant tout le tournoi. « Aujourd'hui, c'était le plus grand jour de ma carrière, » a affirmé de son côté Nour El Tayeb. « J'ai été submergé par l'émotion en début de match, mais j'ai tout donné. Nour a parfaitement géré la situation, elle a plus d'expérience que moi. C'était sa cinquième finale ! Quant à moi, j'espère que j'aurai une autre chance. » Farag et El Sherbini repartent tous les deux avec un chèque de plus de 70 000 $, soit le plus gros gain de l'histoire du squash professionnel. Ceci a été rendu possible par la générosité du sponsor principal Mark Walter, bien connu dans le sport US pour être le propriétaire de la franchise de base-ball des LA Dodgers.

Profitez de nos packs El Sherbini and Farag packs - 1 sac + 2 raquettes - à prix réduit sur My Squash !

Pour sa quatrième présence dans le dernier carré - sa troisième consécutive - Camille Serme n'avait jamais été aussi proche d'une finale au championnat du monde. Après un match magnifique en quart face à Joelle King, la Française était opposée à Nour El Sherbini. Menée 2 jeux à 0, elle est parvenue à égaliser, mais un début de 5ème jeu raté lui aura été fatal. « Ça a été un match bizarre, Camille n'est pas du tout rentrée dans sa partie et ensuite ça a été le tour d'El Sherbini de sortir du match, » analyse son entraîneur Philippe Signoret. « Le début de cinquième jeu a fait la différence, avec une Égyptienne qui a trouvé quelques bonnes longueurs, et une Camille qui a manqué de lucidité, aussi bien dans ses choix que par rapport à l'arbitrage en ne demandant pas la vidéo à des moments importants. En revanche, elle a fait preuve de sa combativité habituelle, qui aurait pu lui permettre de s'en sortir. Même si elle était évidemment très déçue après le match, j'ai essayé de positiver en lui disant que beaucoup de joueuses seraient ravies d'avoir disputé trois demi-finales de suite – et donc d'avoir trois médailles de bronze - au championnat du monde. Cela prouve encore une fois sa régularité au plus haut niveau. » Serme abondait dans le même sens, préférant se souvenir de « (sa) combativité. Je ne me suis jamais senti à l'aise sur le court, aussi bien dans mes déplacements que dans mes coups. Mais je me suis battu avec les moyens du jour et c'est ce qui est le plus important à mes yeux. » Dans le sillage de sa chef de file, le squash féminin français a effectué une excellente campagne mondiale. Si Énora Villard, à peine remise d'une tendinite au poignet, n'a rien pu faire face à Yathreb Adel, Coline Aumard a brillamment passé le premier tour face à Nele Gilis (3-2) avant de buter sur Laura Massaro. Mais la sensation de ce championnat du monde s'appelle Mélissa Alves : la Guyanaise est rentré « dans la cour des grandes, » dixit Philippe Signoret, en sortant Samantha Cornett (n°32 mondiale) et surtout Salma Hany (n°12) en 1/16è de finale. « Ce sont deux joueuses d'instinct, et à ce jeu là, Mélissa a été exceptionnelle, » raconte l'entraîneur national. « Elle a tout de suite pris son adversaire à la gorge et a rentré un nombre incalculable d’amorties gagnantes. » Pour sa première apparition sur SquashTV, la Française a été loin d'être ridicule deux jours après face à la future vice-championne du monde Nour El Tayeb. « Nul doute que Mélissa aura pris goût à ce nouveau monde, » conclut son entraîneur. En l'absence de leur patron Grégory Gaultier, les garçons n'ont pas démérité. Unique perdant du premier tour, Mathieu Castagnet avait vu sa préparation perturbée par ses soucis aux mollets et a livré « deux gros premiers jeux face à Marwan El Shorbagy, avant de baisser de pied, » selon son entraîneur Renan Lavigne. « Deux semaines d’entraînement avant le Canary Wharf Classic vont lui permettre de retrouver des repères, et de la confiance en ses capacités physiques. » Les trois autres Bleus en course ont quitté la scène en 1/16è de finale. Vainqueur expéditif de Karim El Hammamy en ouverture, Lucas Serme est tombé sur un Saurav Ghosal dans la forme de sa vie. « Ces deux matches me donnent de la confiance, » affirmait le Parisien. « Les choses vont dans le bons sens mais il reste beaucoup de travail. » En passant l'obstacle Tayyab Aslam, Victor Crouin s'était offert un match de gala face à James Willstrop. « C'était un honneur d'être opposé à l'ancien numéro 1 mondial, » raconte le Toulonnais. « Je me suis dépassé sur le court mais ça n'a pas suffi. Son expérience a fait la différence dans les moments importants. Ma première participation au championnat du monde me donne encore plus de motivation pour m'entraîner dur et monter au classement. » Enfin, Grégoire Marche est lui aussi tombé face à Marwan El Shorbagy. « Il y a eu de bonnes choses mais je n'ai pas été assez solide dans les fins de jeu, face à un Marwan de retour à un très bon niveau, » indiquait le champion de France.

Les français sur le circuit international

On le savait déjà, mais c'est désormais officiel : Ali Farag est devenu vendredi dernier numéro 1 mondial - une première dans sa carrière - à la place de Mohamed El Shorbagy. Dans le top 10, plusieurs joueurs gagnent ou perdent une place (voir photo ci-dessous). Côté Français, si Grégory Gaultier (11è) gagne une place sans jouer, l'évènement du mois est l'ascension de Grégoire Marche. Grâce à sa victoire à Pittsburgh, le champion de France intègre pour le top 20 mondial (17è) pour la première fois de sa carrière, à 29 ans (il les a fêtés hier). Ambitieux, il ne compte pas s'arrêter là, mais son programme du mois de mars sera corsé, avec deux chocs au premier tour face à Joel Makin en Angleterre et en Suisse. En attendant, il pourrait devenir n°1 français au cours des prochaines semaines, car Gaultier, toujours convalescent, va perdre beaucoup de points en mars-avril. Peu de mouvements marquants chez les autres joueurs Français, si ce n'est Benjamin Aubert qui se rapproche du top 100 (106è). Comme un clin d’œil, Camille Serme (4ème) était passée devant Joelle King juste après l'avoir battue à Chicago. Le top 3 est de nouveau 100 % Égyptien, avec le retour de Nour El Tayeb à la 3ème place. Tesni Evans revient dans le top 10 au détriment d'Amanda Sobhy, alors que la jeune Hania El Hammamy continue son ascension (15ème). Très peu de changements chez les françaises. Mais cela devrait être différent le mois prochain, avec l'entrée probable de Mélissa Alves dans le top 50 suite à son 1/8è de finale au championnat du monde.

Les classements mondiaux du mois de mars (Crédits photo : PSA World Tour)

L'actu du squash en France

Après celle de l'année dernière (4 médailles dont le titre de Victor Crouin), ce fût encore une belle moisson pour la délégation, Tricolore à l'open de France junior, à Lille. En particulier dans la catégorie -13 ans, qui a fourni 4 de ses 6 médailles : la très prometteuse Franco-Égyptienne Lauren Baltayan s'est imposée face à Rana El Sayed, qui lui avait soufflé le bronze l'an dernier. Inès Guyot complète le podium. Chez les garçons, Axel Diet et Tyago Joneau décrochent l'argent et le bronze derrière l'Anglais Broadbridge. Enfin, la bonne surprise est venue de Joshua Jacques Phinera. Le Parisien a effectué un superbe parcours qui l'a emmené en finale en -17 ans, mais il n'a rien pu faire contre le favori Marek Panacek. Le Tchèque avait auparavant battu Paul Gonzalez qui termine 3ème. La République Tchèque confirme avec ce tournoi sa montée en puissance sur l'échiquier international, avec une finale Byrtus-Vorliceck en -19 ans, nettement dominée par le premier nommé. Chez les filles, l'Ukrainienne Alina Bushma a causé une petite surprise en battant la favorite Ambre Allinckx (la Franco-Suisse, malade, a failli ne pas s'aligner en finale). Parmi les autres lauréats, retenez bien ce nom : l'Anglaise Asia Harris a survolé la catégorie -15 ans, et on devrait entendre parler d'elle à l'avenir.

Les podiums du 26ème open de France junior (Crédit photo :Christian Lortat)

Huit jours après sa médaille d'argent à l'open de France, le Royannais Axel Diet a décroché le bronze en -13 ans au German Junior Open ! De son côté, la Guyanaise Ana Munos a obtenu l'argent en -15.

En bref ...

--- Victor Crouin est inarrêtable ! Le Toulonnais continue d'enrichir son palmarès, avec son titre de champion des États-Unis universitaire. Il l'a décroché aux dépens de Mohamed El Gawarhy. Neutralisant parfaitement le jeu ultra-offensif de l’Égyptien, il n'a pas manqué de saisir ses propres opportunités. Crouin complète ainsi une première saison parfaite outre-Atlantique, après avoir remporté le titre par équipe et le trophée de meilleur joueur de l'année. Il permet également à Harvard de garder le titre, après la victoire de David Ryan en 2018. Avant eux, un autre célèbre pensionnaire de l'université du Massachusetts avait été sacré deux fois, en 2012 et 2014 : un certain Ali Farag, numéro 1 mondial et champion du monde depuis quelques heures ... Un bien bel exemple pour le jeune français ! Pour l'anecdote, le Français a gagné tous ses matches sur le score de 3 jeux à 0, comme lors des sept championnats de France qu'il avait remporté en jeunes. Coup de chapeau également à Enzo Corigliano : quelques semaines après son arrivée à l'université de St. Lawrence, le Néo-Calédonien a remporté la Molloy Cup – South (B Division).

Parti étudier aux États-Unis depuis septembre, Victor Crouin continue d'enrichir son palmarès (Crédit photo : Michael T. Bello)

--- La nouvelle a été un choc pour le monde du squash : le 21 février, Tony Estanguet - président du comité d'organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 - a annoncé la liste des sports additionnels qui va être soumise au CIO, et le squash n'en fait pas partie. Alors que le surf, le skateboard et l’escalade, présents dans la même catégorie des invités aux Jeux de Tokyo 2020, en reprennent pour un second tour, le breakdance bouscule les prévisions et vient les rejoindre. Pourquoi eux ? Tony Estanguet s’en est expliqué. En usant jusqu’à la corde un même mot répété sur tous les tons : la jeunesse. Le COJO Paris 2024 veut parler aux jeunes et leur vendre un événement plus forcément en phase avec leurs goûts et leur mode de vie. Et, au-delà, les inciter à se mettre au sport en invitant dans le programme les disciplines les plus proches de leur univers. La visibilité sur les réseaux sociaux, la durabilité et la vision de Paris 2024 font partie des autres critères mentionnés. Cette vision est basée sur la volonté du comité d'organisation de soumettre les sports accessibles et capables d'établir un lien entre sport et culture. Le squash était sans nul doute parmi les plus déçus, et interrogé par le quotidien L'Equipe, le président de la Fédération internationale Jacques Fontaine a déclaré : « « Les faiblesses de la candidature du squash ? Je n'en trouve pas. Les gens du mouvement olympique nous reprochaient la faible implication de l'association des joueurs. Nous sommes venus le 8 janvier faire notre présentation au COJO avec deux champions français de renom, Camille Serme (n°5 mondiale) et Victor Crouin, vice-champion du monde junior. On avait répondu à toutes leurs demandes. Pas d'encombrement du court de squash (70 m²), pas d'empreinte durable - il est démontable en 15 heures. Le court vitré se pose dans n'importe quel lieu iconique. Vous le voulez sur le parvis de Notre-Dame ? Pas de problème ! Notre projet était low cost. Et puis il y a l'universalité : le squash est bien présent sur les cinq continents, grâce aux Anglais et à leurs dominions. Je suis très déçu pour les athlètes. Je pense au jeune Toufik Mekhalfi (17 ans), médaillé aux Jeux de la jeunesse à Rio. Il paraît qu'il dort avec sa médaille ! Maintenant, ce sera à Los Angeles de décider pour 2028 si le squash est digne de rentrer aux JO. »

Source : Francs Jeux

Le président du COJO de Paris 2024 Tony Estanguet pose avec les sports additionnels qui seront proposés au CIO, et le squash n'en fait pas partie (Crédit photo : Francs Jeux)

--- Quelques jours avant le championnat du monde, l'octuple championne du monde Nicol David a annoncé qu'elle mettrait fin à son exceptionnelle carrière en juin prochain. La Malaisienne est resté n°1 mondiale pendant 9 ans, de 2006 à 2015. Elle a également remporté cinq fois le British Open, deux fois les Jeux du Commonwealth, cinq fois les Jeux d'Asie et trois fois les Jeux Mondiaux. Elle a été élue plus grande joueuse de tous les temps lors d'un vote réalisé l'été dernier par la Professional Squash Association (PSA). Le tournoi d'adieux de David sera soit le British Open fin mai, soit la finale du World Tour si elle se qualifie. « Cela fait quelques temps que je mûris cette décision, » a déclaré Nicol David dans un communiqué officiel. « Je me bats depuis tellement longtemps pour rester au top, et je sens qu'il me reste juste assez d'énergie pour tout donner jusqu'à la fin de cette saison avant d'ouvrir un nouveau chapitre de ma vie. Ce qui me manquera le plus, c'est de disputer tous ces tournois dans des lieux incroyables. Avec le recul, la chose dont je suis le plus fière est d'être restée n°1 pendant neuf ans de suite. C'est seulement lorsque j'ai perdu cette place que je me suis rendue compte de ce que j'avais réalisé. J'adore le squash. Ce sport aura toujours un rôle important dans ma vie, et je compte lui rendre tout ce qu'il m'a apporté de 3 manières : 1) En collaborant avec la PSA afin de développer le squash à l'échelle internationale. 2) En aidant la jeune génération en Malaisie via la Nicol David Foundation, et 3) En partageant mon histoire avec les gens dans mon pays, avec une série d'entretiens et de publications. Merci au ministère de la jeunesse et des sports, ainsi qu'à toutes les institutions qui m'ont soutenue tout au long de ma carrière. Sans oublier évidemment mon équipe et Liz Irving avec laquelle j'ai passé 16 années formidables. Merci également à tous mes fans, qui m'ont suivi pendant toute ma carrière. » Quelques jours plus tard, David a fait sa dernière apparition au championnat du monde, s'inclinant face à Camille Serme. « J'ai perdu tellement de fois contre elle ... » a déclaré la Française. « Elle est une légende, et c'est un honneur d'être son dernier adversaire. On l'avait appelé 'Duracell' car elle était tellement forte physiquement ! C'est pour la rattraper que nous les autres joueuses avons travaillé si dur. C'est également une joueuse incroyablement fair-play, elle n'a jamais triché et vous félicite toujours après un beau coup. »

Source : PSA World Tour

Nicol David a disputé son dernier championnat du monde à Chicago (Crédit photo : PSA World Tour)

Les rendez-vous squash des deux prochaines semaines

--- Les deux prochaines semaines vont être chargées en compétitions, avec notamment de nombreux Tricolores sur le circuit international. Après deux éditions masculines, Annecy - le club qui monte dans l'hexagone - organise un tournoi féminin (11 000 $). La tête de série n°1 est la Néerlandaise Milou van Der Hejden, mais la performance exceptionnelle de Mélissa Alves - l'une des 8 françaises en lice - au championnat du monde en fait la favorite logique. Sa demi-finale potentielle face à Coline Aumard (qui joue pour Annecy depuis le début de l'année 2019), soit un remake du championnat de France où elle s'était imposé au bout du suspense, pourrait valoir le déplacement pour le public Savoyard. Pendant ce temps, la chef de file du squash féminin Tricolore Camille Serme sera en Égypte, et devrait logiquement retrouver Nour El Sherbini en quart de finale. D'autres français seront disséminés aux quatre coins du globe : Julia Le Coq aux Bermudes, Marie Stéphan, Baptiste Masotti, Auguste Dussourd et Sébastien Bonmalais au Canada, et Benjamin Aubert et Christophe André en Russie. Fortunes diverses au tirage au sort pour les deux joueurs engagés au Canary Wharf Classic. Si Grégoire Marche aura fort à faire face au Gallois Joel Makin, Mathieu Castagnet affrontera le grand espoir du squash Britannique Sam Todd (15 ans). Il devrait retrouver Simon Rösner en 1/8è de finale, alors qu'en cas de succès Marche serait opposé à Max Lee.

À l'exception de Camille Serme, les meilleures joueuses françaises seront en Savoie à partir du 13 mars pour l'open international d'Annecy (Crédit photo : Seynod Annecy Squash)

Plusieurs rendez-vous également dans l'hexagone : samedi, la 3è journée des championnats de France Interclubs, à l'issue de laquelle on devrait y voir plus clair sur les ambitions de chacun. En N1 hommes, les quatre premiers s'affrontent (Montpellier-Valence et Mulhouse-Valenciennes). Le weekend suivant, Chartres accueille le championnat de France -13/-17. Si chez les plus jeunes les favoris s'appellent Axel Diet et Inès Guyot, la compétition s'annonce superbe en -17 ans garçons avec de nombreux prétendants : si ses résultats récents placent Paul Gonzalez dans le rôle du favori, il devra se méfier de Léo Blin, Joshua Jacques Phinera, Pierre Vassia, Arthur Gauthier Minne, Antoine Riehl, Baptiste Bouin, Oliver Lamilango et d'autres. Chez les filles, le titre devrait se jouer comme d'habitude entre Ninon Lemarchand et Cléo Jahard.

Prochain rendez-vous pour l'actu squash le mardi 19 mars pour un récapitulatif de tous le résultats des 15 prochains jours.

Résultats

PSA

  • Guilfoyle PSA Toronto Classic 2019 (Toronto, Canada) - 5 500 $ (hommes)

Vainqueur : David Baillargeon (Canada)

  • Mount Royal University Open 2019 (Calgary, Canada) - 5 500 $ (hommes)

Vainqueur : Jesus Camacho (Mexique)

  • 2018-2019 PSA World Championships presented by the Walter Family (Chicago, États-Unis) - 500 000 $ (hommes) + 500 000 $ (femmes)

Vainqueur : Ali Farag (Égypte) et Nour El Sherbini (Égypte)

  • Hampshire Open 2019 (Southampton, Angleterre) - 5 500 $ (hommes)

Vainqueur : Rui Soares (Portugal)

Autres

  • Open de France junior 2019 (Lille, France) - garçons et filles

Les français sur le podium : Lauren Baltayan (-13 ans filles, 1ère), Inès Guyot (-13F, 3ème), Axel Diet (-13G, 2ème), Tyago Joneau (-13G, 3ème), Joshua Jacques Phinera (-17G, 2ème), Paul Gonzalez (-17G, 3ème)

  • German Junior Open 2019 (Hambourg, Allemagne) - 28 février au 3 mars - garçons et filles

Les français sur le podium : Axel Diet (-13 ans garçons, 3ème) et Ana Munos (-15F, 2ème) 

Agenda

PSA

  • Troilus Canada Squash Cup 2019 (Toronto, Canada) - 3 au 7 mars - 81 500 $ (hommes)
  • Bermuda Open 2019 (Devonshire, Bermudes) - 5 au 8 mars - 5 500 $ (hommes) + 5 500 $ (femmes)

Française engagée : Julia Le Coq

  • Calgary CFO Consulting Services PSA Women's Squash Week 2019 (Calgary, Canada) - 6 au 10 mars - 18 000 $ (femmes)

Française engagée : Marie Stéphan

  • Citigold Wealth Management Canary Wharf Classic 2019 (Londres, Angleterre) - 10 au 15 mars - 109 000 $ (hommes)

Français engagés : Mathieu Castagnet, Grégoire Marche

  • CIB Black Ball Squash Open 2019 (Le Caire, Égypte) - 11 au 15 mars - 107 000 $ (femmes)

Française engagée : Camille Serme

  • Annecy Rose Open 2019 (Annecy, France) - 13 au 17 mars - 11 000 $ (femmes)

Françaises engagées : Coline Aumard, Énora Villard, Mélissa Alves, Chloé Mesic, Cyrielle Peltier, Maud Duplomb, Fanny Segers, Yuna Loaëc

  • Qualico Manitoba Open 2019 (Winnipeg, Canada) - 13 au 17 mars - 18 000 $ (hommes)

Français engagés : Baptiste Masotti, Auguste Dussourd, Sébastien Bonmalais

  • Subbotnik Open 2019 (Moscou, Russie) - 15 au 18 mars - 11 000 $ (hommes)

Français engagés : Benjamin Aubert, Christophe André

France

  • Championnat de France Interclubs, 3ème journée - 9 mars - hommes et femmes
  • Championnat de France -13/-17 ans (Chartres) - 15 au 17 mars - garçons et filles
  • Open National de Bordeaux Nord - 15 au 17 mars - 2500 euros (hommes)

    Partager ce contenu

    Ajouter un commentaire

     (avec http://)