UNE VICTOIRE RÉFÉRENCE

Mathieu Castagnet n'avait plus atteint les quarts de finale d'un tournoi majeur depuis plus d'un an. Ses très bons résultats au British Open, en premier lieu sa victoire sur le numéro 6 mondial James Willstrop, est le signe que ses pépins physiques sont derrière lui. Le joueur de Mulhouse va maintenant pouvoir s'atteler à retrouver un classement plus conforme à son niveau. Pourquoi pas dès vendredi contre Mohamed El Shorbagy à El Gouna ?

Sur ses excellents résultats au British Open 

Mathieu Castagnet, tout à sa joie après sa victoire contre James Willstrop au premier tour du British Open (Crédit photo : PSA World Tour)

Avant le British Open, j'ai disputé une journée de Bundesliga en Allemagne, où j'ai notamment affronté Simon Rosner. Même si je ne suis pas sorti vainqueur de ce match, cela faisait six mois que je ne m'étais pas senti aussi bien en termes de déplacement. J'étais très satisfait de ma prestation, et ce ressenti positif m'a donné confiance en mes chances de battre James Willstrop, si je pouvais reproduire un match de cette qualité. De plus, la pression était de son côté plutôt que du mien. Le match – tout comme le suivant contre Max Lee – s'est joué dans les fins de jeu. James et moi avons eu tour à tour des occasions de conclure mais à chaque fois ça a tourné à mon avantage. Néanmoins, lors de mon deuxième tour contre Max je me sentais beaucoup moins bien physiquement qu'au match précédent. Certainement car je n'avais pas disputé de match à ce niveau depuis quelque temps, et qu’il est difficile d’enchaîner en raison du manque d’entraînement. N'étant pas en mesure d'utiliser mes ressources physiques, j’ai su saisir les opportunités de manière efficace. Mais cela arrive fréquemment de mieux jouer lorsqu’on n'est pas au top physiquement.

Sur la forme de Grégory Gaultier

Grégory est en très grande forme actuellement. On a même l’impression qu’il a plutôt 28 ans que 34 ! Il est bien évidemment une source d’inspiration pour moi, mais j’évolue à ma manière. Nous sommes tous très différents, et il est important d’avoir son propre fonctionnement. Il n’existe pas un seul chemin pour se hisser en haut de la pyramide, et vous devez construire votre propre système. J'apprends néanmoins beaucoup de lui : il est très ouvert à la discussion et on échange dans de nombreux domaines. Sur le court, il me pose beaucoup de problèmes car il me connaît très bien. On a passé de très nombreuses heures à l'entraînement ensemble, et en match il m’a toujours battu. J’essaie de trouver des solutions mais ce n’est pas facile ...

Mathieu n'a rien pu faire contre son compatriote Grégory Gaultier en quarts de finale (Crédit photo : squashsite)

Sur les tournois à venir, notamment El Gouna (il affronte l'ancien numéro 1 mondial Mohamed El Shorbagy au premier tour vendredi) 

Je n’ai pas peur d'El Shorbagy car je l’ai déjà battu. C’est un tirage difficile, mais il n’y a plus de match facile aujourd’hui. Je donnerai mon maximum pour gagner ce match. En ce qui concerne les prochains tournois, je suis pour l'instant tête de série numéro 1 des qualifications à la Grasshopper Cup, et ce sera la même chose si je dispute le Bellevue Squash Classic. J’ai réussi à limiter la casse ce mois-ci grâce à mon quart de finale au British Open (il est 26ème au classement d'avril), et je vais bientôt rentrer dans une période favorable avec très peu de points à défendre au cours des prochains mois.

Castagnet avait battu Mohamed El Shorbagy au British Grand Prix fin 2014, alors que l'Egyptien venait de devenir numéro 1 mondial (Crédit photo : squashsource)