CASTAGNET TOURNÉ VERS L'AVENIR

À la veille de son premier tour du British Open contre James Willstrop, Mathieu Castagnet fait le point sur son actualité pour my-squash.com. Après des mois de galère dus à de multiples pépins physiques, le  numéro 2 français est en train de redevenir un joueur de squash. Malgré un net recul à venir au classement, il est plus motivé que jamais.

Sur ses matches au Windy City Open et au Canary Wharf Classic (battu au premier tour par Mohamed Abouelghar et en quart de finale par Fares Dessouky)

Mathieu Castagnet a opposé une belle résistance à Fares Dessouky mais a dû abandonner son titre dès les quarts de finale à Canary Wharf (Crédit photo : Canary Wharf Classic)

Je suis satisfait du contenu de mes deux matches contre Abouelghar et Dessouky. Je n’ai ressenti aucune douleur mais il m’a manqué dans les moments clés de l'endurance à la concentration. Il ne faut pas oublier aussi qu’un joueur comme Dessouky est actuellement très en forme et qu’il se rapproche de plus en plus du top 10 mondial.

Sur son recul au classement mondial, et le fait qu'il va sans doute devoir repasser par les qualifications dans les World Series

Je ne vais pas vous cacher que voir mon classement dégringoler ne me fait en aucun cas plaisir. En effet, je vais devoir repasser par les qualifs. Je compte bien m’entraîner cet été pour retrouver je l’espère une forme olympique en vue de la prochaine saison. La pression ne sera plus sur moi mais sur les autres. J’ai battu quasiment tous les joueurs du circuit excepté 3 ou 4, j’ai engrangé de l’expérience et j’ai été 14 mois dans le top 10. D’un autre côté, c’est un challenge excitant et j’y suis préparé.

Les joueurs des autres nations dominantes du squash (Égypte, Angleterre ...) ont l'opportunité de disputer de gros tournois dans leur pays, mais pas les Français. Est-ce un regret ?

Nous avons tout de même eu la chance de participer à une édition des Internationaux de France à Paris (en 2008). Mais c’est un immense regret de ne pas avoir eu une édition annuelle. Nous avons eu 2 champions du monde, 3 joueurs dans le top 10 mondial, une équipe de France championne d’Europe par équipes etc. et n’avons jamais pu jouer, être supportés ou même préparer un évènement d'envergure sur notre sol. Vous n'imaginez pas quelle différence il y a entre être soutenu par 500 personnes ou être face à elles. Je peux vous le dire, après 12 ans de carrière internationale, j’en ai marre de prendre l’avion pour aller à un tournoi dans un pays autre que le mien ! Il est grand temps que je prenne plaisir à jouer des compétitions en France, et le championnat du Monde par équipes en décembre prochain à Marseille sera un objectif majeur. Je n’attends que ça, et je vais me préparer pour cet évènement. On va tout faire pour faire plaisir à notre public en allant chercher la plus belle des médailles.

Après avoir grandement contribué au bronze des Bleus à Mulhouse en 2013, Mathieu espère faire encore mieux en décembre à Marseille (Crédit photo : squashsite)