LE CHEMIN DU RETOUR

Mathieu Castagnet fait régulièrement le point sur son actualité pour my-squash.com. Éloigné des courts depuis quelques semaines en raison d'une pubalgie, le numéro 2 français poursuit son protocole de soins.

La médaille de bronze de l'équipe de France féminine (avec sa compagne Laura Pomportes) au championnat du monde à Paris

Laura Pomportes a apporté un point crucial à la France contre Hong Kong (Crédit photo : Zoom92130)

Je suis fier d’avoir vécu ce moment historique pour le squash féminin français. Elles méritent toutes cette belle médaille car elles ont été remarquables, et la France peut être fière. Quel plaisir d’allumer la télévision et de voir ENFIN du squash sur TF1, France 2 et toutes les chaînes sportives. En ce qui concerne Laura, franchement elle revient de l’enfer. Il y a un an et demi, nous étions ensemble chez le médecin Joël Coste, qui lui conseillait d'arrêter sa carrière. Je me souviens que la première chose que Laura lui a dit quand il lui a annoncé, c'était : « Joël, je veux jouer le championnat du monde par équipe à Paris en 2016 ! » Il lui a répondu, perplexe : « C’est dans combien de temps ? Un an et demi ? Dans ce cas je prescris six mois d’arrêt, ensuite on évaluera la situation et on préparera un protocole. » La période qui a suivi a été difficile, entre les séances physiques dans les bassins à 7 heures du matin avec les pentathlètes (pour éviter les impacts au sol), les séances de squash adaptées, les douleurs, ainsi que les personnes parfois maladroites. Elle a eu la chance d’avoir à ses côtés deux personnes essentielles : Yves Tastet (entraîneur de squash) et Cédric Maillard (entraîneur au pôle France de pentathlon moderne). Ils l’ont épaulée et lui ont donnée de nouvelles sources de motivation et d’entraînement.

Sa convalescence

Elle se passe bien. J'ai passé une IRM mardi, et j'ai eu les résultats hier : les nouvelles sont bonnes, puisque je suis autorisé à reprendre le sport - et le squash - dans trois semaines (Mathieu pourrait donc reprendre la compétition au Swedish Open début février, voire au championnat de France Élite). J’ai la chance d'être suivi par des personnes très compétentes, comme Joël Coste (médecin de l’Olympique de Marseille) et Arnaud Hays (responsable du Technosport de Luminy). Ils me connaissent bien et maîtrisent la problématique des pubalgies.

Mathieu Castagnet lors de tests physiques cet été au Technosport de Luminy (Crédit photo : Pôle France Squash PACA)

Comment occupe-t-il son temps pendant cette période de repos forcé ?

Je déteste rester inactif, j'essaie de m’occuper au maximum. Je lis de nombreux articles sur différents sujets, comme l'entraînement, les nouvelles technologies en étroite relation avec la performance sportive, les recherches dans le sport, etc. J’ai également profité de cette période pour organiser des stages avec des joueurs loisirs dans différents clubs. Je passe du temps avec ma famille et je vais prochainement avoir des missions auprès de l’université de Luminy (à Marseille).