Mathieu Castagnet : « La préparation est une période charnière de la saison »

Publié le : 30/07/2018 18:39:22

Contraint à l'abandon l'an dernier, Mathieu Castagnet (à gauche) attend beaucoup de l'open international de Nantes (Crédit photo : Philippe Rochais)

Enfin débarrassé de ses soucis physiques, le numéro 2 Français Mathieu Castagnet a bien fini 2017-2018 et est actuellement en pleine préparation de la prochaine saison. Il aborde également les changements sur le circuit et la Coupe du monde de football.

Comment se passe sa préparation jusqu'ici, et quel est son programme pour les prochaines semaines ?

La planification a été réalisée avec deux axes : trois semaines de préparation générale, et quatre de préparation spécifique squash. Les objectifs sont dans un premier temps de régénérer l'organisme, puis de le reconstruire pour cette nouvelle saison qui s’annonce très chargée. J'accorde beaucoup d'importance à cette préparation, car c'est une période charnière : c'est le seul moment de l’année où on peut se concentrer sur soi et repartir sur de nouvelles bases.

Sa préparation a-t-elle été conçue pour qu'il arrive au top pour les deux premières échéances de la saison, championnat d'Europe individuel et open international de Nantes ?

Je ne sais pas si ma forme sera optimale pour ces deux événements, car il y a de nombreux paramètres qu'on ne maîtrise pas, par exemple l’approche de la compétition. C'est difficile de retrouver ses marques et de gérer le stress en début de saison, car on n'est plus dans, la routine et ça peut être perturbant : au fur et à mesure que la saison avance, on se met en pilote automatique mais après une aussi longue coupure, il y a des choses essentielles qui doivent être remises en place. Dans tous les cas, mon objectif sera d’arriver à 100 % à Nantes.

Le circuit professionnel a fait l'objet de plusieurs changements et expérimentations, et une nouvelle structure de tournois entre en vigueur à partir de mercredi (voir le blog de cette semaine). Que pense-t-il de ces innovations ?

Cette nouvelle formule est très controversée parmi les acteurs du squash. Avec l’ancien système, ce ne sont pas les joueurs du top 16 mais seuls les 8 premiers qui étaient protégés. Aujourd’hui, on revient en arrière en pénalisant les joueurs classés aux alentours de la 50ème place mondiale. Ça n'a pas d'impact pour moi mais je me mets à la place des joueurs qui sont sur le point de rentrer dans les tableaux des tournois World Series … Il ne faut pas non plus oublier les organisateurs pour lesquels l'investissement sera plus important, car ils auront 48 joueurs à prendre en charge contre 32 auparavant. Cela étant dit, je suis de manière générale favorable au changement.

La raquette de squash Black Knight Ion Cannon PS utilisée par notre athlète Mathieu Castagnet est disponible sur My Squash.

Comme beaucoup de Français, Mathieu Castagnet estime que Didier Deschamps a fait ce qu'il fallait pour emmener l'équipe de France de football au titre mondial (Crédit photo : Libération / Alexander Nemenov AFP)

Il y a quelques semaines, l'équipe de France de football a remporté la Coupe du Monde. Mathieu a-t-il regardé les matches, et qu'a-t-il pensé des débats autour du style de jeu des Bleus ?

Quel que soit le sport, je soutiens toujours les équipes de France à l'occasion des grands évènements. J’étais bien évidemment derrière mon écran pour cette Coupe du monde. La question sur le style de jeu est très intéressante. Certes, on ne retient que les vainqueurs mais la manière a toujours été pour moi la chose la plus importante. Si vous gagnez en trichant (on se souvient de la main de Thierry Henry face à l’Irlande) les gens en conserveront toujours un souvenir mitigé. À l'inverse, vous pouvez devenir une légende si vous alliez la victoire à la manière. Peu importe les stratégies tactiques de Didier Deschamps, la chose la plus importante était de gagner avec la manière, et ils l’ont fait. Si les gens veulent voir des gestes techniques, il faut aller voir du freestyle ! Deschamps a été un héros dans la façon dont il a mené cette équipe. Il n'a pas cherché à aligner les meilleurs éléments sur le terrain, mais plutôt ceux qui étaient le mieux adaptés à la situation. Des joueurs nouveaux, avec de l'envie et sains dans leur état d'esprit : c'est peut-être ça qui a été notre force. Ce n'est pas une discipline individuelle mais un sport collectif qui se joue à 11, et c'est la raison des joueurs comme Ronaldo ou Messi ne gagnent pas à la fin.

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