MATHIEU ET MULHOUSE ENCORE CHAMPIONS DE FRANCE

Publié le : 01/07/2017 14:59:20

Cantonné à un rôle de capitaine en raison d'une blessure au mollet, Mathieu Castagnet a emmené son équipe de Mulhouse vers un cinquième titre de champions de France. Le numéro 3 français disputera les Jeux Mondiaux fin juillet en Pologne.

Sur la blessure au mollet qui l'a empêché de disputer les playoffs des Interclubs

Les Mulhousiens ont une nouvelle fois fini la saison des Interclubs l'or autour cou (Crédit photo : FFSquash)

J’ai déchiré des adhérences d’une vielle cicatrice du soléaire (mollet) au niveau de l’aponévrose. La blessure n’est pas grave mais nécessite un traitement et une rééducation. Dans tous les cas, je souhaitais reprendre ma préparation estivale par un cycle basé sur des exercices de renforcement musculaire sans charge, l’utilisation de la machine à balle (pour continuer à travailler au niveau cognitif) et enfin des séances physiques sur Wattbike. Je m’entraîne depuis trois semaines maintenant, et je commence à ressentir les bénéfices du travail accompli. Nous ne pourrons pas exploiter un cycle de préparation spécifique avant les Jeux Mondiaux (faute de temps) mais avec le travail déjà effectué plus celui des prochaines semaines, je pense être en forme.

Sur ce nouveau titre de champion de France par équipes avec Mulhouse – le cinquième – et son rôle de capitaine

J’ai ressenti la pression, non pas en tant que joueur mais que capitaine. J’ai énormément de respect envers toutes les personnes qui œuvrent pour cette équipe (Thierry Jung, l’association, les joueurs, les sponsors et le club). Lors d'un déplacement effectué pour un évènement de la région Grand Est, j'ai été relativement surpris par l’enthousiasme des différents élus régionaux concernant nos résultats. Nous ressentons une réelle dynamique et un soutien permanent, et il est donc primordial de faire le travail. Les jours précédents la compétition ont été difficiles, car nous devions accepter le forfait de Borja Golan, ainsi que le mien. J'avais néanmoins une totale confiance envers les joueurs présents, et je savais qu’ils allaient tout donner pour l’équipe. Gérer un groupe, c'est un rôle important qui peut être la clé de la réussite. Je n’ai pas besoin de mettre la pression aux joueurs car ils ont suffisamment d’expérience pour la gérer : à Montpellier, je leur ai simplement expliqué qu'on se devait d'accomplir notre mission.

Malgré la présence de joueurs de top niveau mondial, l'affluence a été relativement faible à Montpellier. Des solutions pour augmenter l'attractivité des Interclubs ?

Nous avons tous une part de responsabilité - joueurs, Fédération et clubs - et il est important de réagir. Nous devons travailler avec les élus de la Fédération, avec lesquels nous avons une très bonne interaction, afin d'engendrer une vraie dynamique d’évolution. Chaque année, je joue pour des clubs dans de nombreux pays (Angleterre, Pays-Bas, Suisse, Italie, Allemagne, Pologne, Suède). J'ai donc suffisamment d'expérience pour proposer des solutions. Tout d'abord, un championnat avec 4 journées n’est pas un championnat. Tous ces pays ont entre 8 et 12 journées, avec un format de rencontres aller-retour. Est-il normal que nos clubs ne reçoivent pas toutes les autres équipes, surtout lorsque nous ne sommes que 9 en Nationale 1 ? En ce qui concerne l'accueil, les clubs français doivent organiser ces journées de manière plus sérieuse. J’ai trop souvent vu des clubs vides et des joueurs pressés de reprendre le train pour rentrer chez eux... Il ne faut pas rester sur nos acquis et occulter cette barrière financière. « Ça va coûter trop cher ? C’est trop compliqué de se déplacer ? Je n’aurais jamais assez de joueurs ? » Mais comment font les autres pays ? Ils ont les mêmes problématiques que nous, et pourtant leurs championnats fonctionnent.

Comme beaucoup d'autres, Mathieu Castagnet (ici devant le match Tuominen - Aubert) a déploré le manque d'affluence aux playoffs à Montpellier (Crédit photo : FFSquash)

Nous devons commencer par structurer cette compétition, qui doit être importante pour les clubs. Laura Pomportes, Grégory Gaultier et moi-même étions dans les tribunes lors de la finale des Interclubs en Pologne il y a quelques jours. Alors qu'il n'y avait que des joueurs Polonais – de niveau fin de première série-2A en France - il y avait néanmoins un court vitré, un speaker, un service d'ordre, un coin VIP et des tribunes pleines avec de vrais supporters. Pourquoi serait-il impossible de faire ça chez nous, surtout quand on connaît le niveau actuel de nos joueurs et joueuses ? Il faut mettre en place une stratégie de communication à long terme, comme pour un championnat du monde par équipes (affiches, mailings au niveau régional et national, invitations de célébrités qui s'intéressent à la discipline etc.) Séparer les trois divisions a peut-être également été une erreur. Auparavant, la finale de Nationale 1 avait lieu le dimanche après-midi, alors que les joueurs des divisions inférieures étaient déjà sur le chemin du retour. L'avancer au samedi soir pourrait permettre à tout le monde d'assister à des matches de haut niveau. Je comprends qu'on cherche à attirer un public nouveau, mais peut-être que cette masse de spectateurs déjà existante pourrait créer un engouement.

Partager ce contenu

Ajouter un commentaire

 (avec http://)