MATHIEU CASTAGNET ET LES BLEUS SUR LE TOIT DE L'EUROPE

Publié le : 15/05/2017 19:37:53

Mathieu Castagnet et l'équipe de France ont remporté leur deuxième titre européen fin avril à Helsinki, en battant leurs grands rivaux Anglais en finale. De bon augure pour la fin de saison du numéro 3 français, mais aussi des grosses échéances de l'automne, à commencer par le championnat du monde par équipes à Marseille.

Retour sur la victoire de l'équipe de France au championnat d'Europe fin avril

En dominant son équipier à Mulhouse James Willstrop, Mathieu a scellé le sort de la finale et offert le titre à l'équipe de France (Crédit photo : Petteri Repo)

Ce championnat d'Europe a été une réussite collective et nous étions tous très fiers de ramener ce titre à la France. Nous sommes un groupe expérimenté au sein duquel on se connaît tous très bien. Il existe de très bons rapports entre joueurs, staff et élus de la Fédération : c'est certainement cette ambiance positive qui nous a permis d'aller jusqu'au bout de la compétition. Mon point de vue personnel est davantage basé sur le niveau des équipes adverses : lorsque je le compare par rapport à il y a 10 ans, je constate une nette progression et c'est de plus en plus homogène. Nous avons été vigilants de la première à la dernière rencontre. En ce qui me concerne, j'ai été très hésitant en début de semaine, car je m'étais blessé l'année dernière à la même époque et ça avait été le début d'un long calvaire. Je pense que cela a fortement influencé mon approche psychologique de la compétition. Le staff médical a fait un travail extraordinaire, ils ne se sont pas limités aux soins mais m'ont aussi rassuré et préparé sur le plan mental avant chaque match. (En réponse au commentaire de l'entraîneur national Renan Lavigne, qui estimait que Mathieu avait réalisé son meilleur match en finale). Pour être honnête, j'ai eu la sensation d'avoir joué mon meilleur squash contre la Finlande et l'Allemagne. En finale, j'ai profité du fait que James accuse le coup en ce moment et ait fait le job.

Sur la Grasshopper Cup, où il a retrouvé Lucas Serme en qualifications avant d'être sorti par Tarek Momen au premier tour

Ça n'a pas été un tournoi facile, nous devions enchaîner le surlendemain de la finale du championnat d'Europe. Rencontrer Lucas, un ami de l'équipe de France, ce n'était pas simple à gérer. Je ne me suis pas mis de pression, et me suis concentré sur la récupération pour optimiser mes chances de battre Lucas et Alan Clyne (son adversaire en finale des qualifs). Je suis allé m'entraîner au club, j'ai pris un bain froid, je me suis bien alimenté, bien étiré et suis rentré dans une dynamique du « on verra bien. ». J'étais très relâché, et ai pu m'exprimer librement. Face à Tarek, je suis rentré sur le court avec huit matches dans les jambes. Je ne l'avais jamais rencontré sur le circuit international, ce qui n'a pas facilité les choses. La tactique, c'était de ne pas lui donner d'angles et de ne pas l'amener trop tôt devant : malheureusement, c'est ce que j'ai fait dans les deux premiers jeux … J'ai ouvert les yeux trop tard, et j'ai commencé à respecter cette stratégie au début du troisième. Je me sentais de mieux en mieux et j'aurais vraiment aimé savoir ce qu'il serait passé si j'avais pu revenir à 2-1. Mais je ne peux pas lui retirer cette victoire, il a joué à un niveau extraordinaire qui lui a d'ailleurs permis de battre le numéro 1 (Karim Abdel Gawad) le lendemain.

Son programme pour les prochaines semaines

Grégoire Marche et moi sommes en route pour Seattle pour y disputer les qualifications du Bellevue Squash Classic, où les qualifications s'annoncent difficiles (NDLR : Mathieu a malheureusement été éliminé hier au premier tour par Leo Au). Je suis prêt à me battre et j'espère prolonger cette bonne dynamique. Nous enchaînerons ensuite avec le tournoi de notre sponsor Rémy Mabillon (Tailor Capital) à l'Île Maurice, puis les playoffs des Interclubs à Montpellier pour clore la saison. Je ne pense pas faire un long break, mais plutôt une préparation très progressive avec des semaines moins chargées et des phases de récupération plus importantes. L'objectif sera de monter en puissance en vue des championnats du monde (individuel et par équipes) en novembre/décembre. Néanmoins, il y aura dans un premier temps les Jeux Mondiaux (compétition réservée aux sports non olympiques et qui a lieu tous les quatre ans) fin juillet en Pologne, et mon objectif sera de ramener la plus belle des médailles.

Battu en quart de finale il y a quatre ans par Simon Rosner en Colombie, Mathieu va disputer ses deuxièmes Jeux Mondiaux en juillet (Crédit photo : squashsite)

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