OBJECTIF EUROPE

Publié le : 22/04/2017 08:36:57

Faute d'avoir su exploiter quelques opportunités, Mathieu Castagnet s'est incliné contre Mohamed El Shorbagy à El Gouna, lui qui n'est pas un grand adepte des courts installés en extérieur. Le Français a maintenant l'esprit totalement tourné vers le championnat d'Europe par équipes, qui débute mercredi à Helsinki.

Retour sur l'Open d'El Gouna : sa défaite contre Mohamed El Shorbagy au premier tour et la particularité de jouer en extérieur 

Pour son seul match sur le circuit PSA au mois d'avril, Mathieu Castagnet s'est incliné contre Mohamed El Shorbagy à El Gouna (Crédit photo : squashsite)

Je n’ai pas bien négocié les fins de jeu face à El Shorbagy. Je ne connais pas véritablement les raisons, mais nous avons eu des hauts et des bas à tour de rôle. Concernant les conditions, elles n’ont jamais été optimales pour les joueurs à El Gouna. Il y a du vent, il peut également également pleuvoir, et l’humidité peut rendre le court glissant et la balle fusante. Mon avis - qui n’a pas toujours été partagé - serait d’interdire les courts vitrés en extérieur. Les passionnés de squash ont toujours rêvé de voir des courts vitrés dans des endroits insolites, mais ils ne s’imaginent pas quelles sont les conséquences pour les joueurs : la température, les conditions climatiques, et les matchs retardés (j'ai déjà joué à 2 heures du matin au Mexique). Je pense que la condition sine qua none pour autoriser un court en extérieur serait de disposer d'un chapiteau de qualité, qui permettrait de bénéficier des mêmes conditions d'un bout à l'autre du tournoi. Bien évidemment, les joueurs devront toujours s'adapter, car elles seront différentes à 18 heures et à 21 heures.

Mathieu disputera le championnat d'Europe par équipes avec la France la semaine prochaine, avec en point de mire la finale attendue contre l'Angleterre

C'est déjà ma dixième année en équipe de France senior, que le temps passe vite … Les deux derniers championnats d’Europe ne sont pas soldés par le même résultat (victoire en 2015, la première de leur histoire, puis défaite en finale l'an dernier), mais personnellement j’ai vécu à deux reprises le même calvaire : la blessure, avec des soucis au dos en 2015 puis aux adducteurs en 2016. Cette année, j'espère arriver frais mentalement et physiquement : je n’ai pas eu la même saison que les autres joueurs qui seront présents (Mathieu a manqué plusieurs mois de compétition à cause de plusieurs blessures) et j’essaierai donc de faire la différence à Helsinki. En sport, il existe une règle fondamentale : ne jamais être caractérisé comme le lièvre de la fable de la Fontaine. Nous ne devrons négliger aucune équipe au cours de la compétition. Car dans le cas contraire, la conséquence peut être une baisse du niveau d’exigence et du coup une perte d’énergie. Or, on sait tous qu'on en aura besoin pour atteindre notre unique objectif : la médaille d’or. Nous devrons nous méfier tout particulièrement des Écossais (de vrais combattants) ainsi que des Allemands avec un Raphael Kandra en progression.

Malgré des soucis au dos, Mathieu avait joué un rôle déterminant dans le titre de 2015 (en haut), avant d'être privé de finale l'an dernier (Crédits photo : medias.lequipe.fr et EuroSquash2016)

Après une saison tronquée par les blessures, Mathieu va-t-il modifier sa préparation estivale ?

L’expérience de cette blessure va bien évidemment changer certaines choses pendant l’intersaison. Je ne vais plus reproduire les mêmes erreurs. Ma priorité est d'écouter mon corps et les messages qu'il m'envoie. Je préfère prendre mon temps, bien me préparer et monter en puissance jusqu’au championnat du monde par équipes et individuels (qui auront lieu en décembre). L’objectif sera de tenir sur la durée.

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