Simon Rösner : « J'ai été très impressionné par le travail des organisateurs »

Publié le : 13/06/2018 01:41:34

Après sa victoire au Necker Pro Squash Open début juin, Simon Rösner a continué sur sa lancée en atteignant la finale des World Series Finals à Dubaï. La conclusion d'une magnifique saison pour l'Allemand, qui vient d'intégrer le top 5 mondial. Entretien.

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Comment s'est organisée sa venue à l'Île Maurice, et qu'a-t-il pensé du tournoi ?

Simon Rösner : Nicolas Müller et Raphael Kandra m'ont tous les deux raconté combien le tournoi était super l'année dernière. Je me suis donc dit que je devrais essayer de participer pour en avoir le cœur net, et je n'ai pas été déçu. J'ai été très impressionné par le travail des organisateurs, et la façon dont ils ont tout fait pour que l'événement soit une grande réussite. Ce tournoi a tout pour intégrer le circuit international rapidement (NDLR : cet entretien a été réalisé avant l'annonce de l'intégration du Necker Pro Squash Open au circuit PSA pour 2020). L'installation était idéale, avec le Bagatelle Mall juste à côté, et du coup beaucoup de gens sont passés près du court et ont pu découvrir notre belle discipline. Le court ASB dernière génération, avec les tribunes derrière et sur les côtés permettent à tous les spectateurs d'avoir une bonne visibilité. Je trouve qu'il y a eu beaucoup de monde toute la semaine, avec très peu de sièges vides pendant la finale.

Simon Rösner (ici en finale contre Grégory Gaultier) est très élogieux concernant le Necker Pro Squash Open (Crédit photo : Blastoff Creative)

Quel est le meilleur souvenir de sa semaine à l'Île Maurice ?

S.R.: Je dois dire qu'avec ma fiancée on a passé beaucoup de temps au Sugar Beach Resort (NDLR : l'hôtel où étaient logés les joueurs). On a tout de même fait une excursion en compagnie de quelques joueurs qui participaient au tournoi, afin de voir les dauphins et nager à côté d'eux. Mais je n'ai pas été dans l'eau car j'avais un peu peur (rires).

Simon Rösner (ici en compagnie de son compatriote Raphael Kandra) a également eu le temps de profiter de l'Île Maurice (Crédit photo : Raphael Kandra)

Quand il participe à un tournoi exhibition, son objectif est-il de s'amuser et faire plaisir au public, ou de gagner voire de travailler quelques points précis ?

S.R.: Disons qu'on essaie de faire un peu de tout ça. C'est sympa de jouer des tournois avec moins de pression, on peut se faire plus plaisir. Dans le même temps, j'ai essayé de jouer sérieusement afin d'avoir du rythme en vue des finales des World Series à Dubaï.

Simon a réalisé un bon tournoi à Dubaï, ne s'inclinant que contre le numéro 1 mondial et futur vainqueur Mohamed El Shorbagy en demi-finale. Que pense-t-il de ce format unique dans le squash, avec des poules de 4 joueurs et des matches en 2 jeux gagnants ?

S.R.: C'est en effet un format très particulier. Ça ajoute une pointe d'intensité supplémentaire au squash, qui n'en manque pourtant pas ! Vous devez être prêt dès le premier point du match, il n'y a pas de round d'observation.

Après sa victoire à l'Île Maurice, Rösner a continué sur sa lancée en atteignant les demi-finales à Dubaï (Crédit photo : SquashSite)

Simon vient de réaliser la meilleure saison de sa carrière : première demi-finale en World Series au Qatar en novembre, succès historique au Tournament of Champions en janvier, et entrée dans le top 5 mondial il y a quelques jours. Est-ce le résultat du travail de plusieurs années, ou a-t-il opéré quelques petits changements qui lui ont permis de franchir ces caps ?

S.R.: Je pense que c'est une combinaison de plusieurs facteurs. J'ai très souvent atteint les quarts de finale sur les grands tournois, mais je m'arrêtais tout le temps à ce stade. À New York, tout s'est bien goupillé, aussi bien dans le jeu que mentalement. J'ai cru en mes chances et j'ai pris du plaisir sur le court. J'ai pris point par point, jeu par jeu et match par le match, sans me projeter. J'ai toujours travaillé à la fois physiquement et sur mon squash, et le fait de voir ces efforts se concrétiser a été très positif pour moi en termes de confiance.

Début janvier, Simon Rösner est devenu le premier joueur Allemand à remporter un grand titre, ce qui lui a même valu d'être honoré par sa ville (Paderborn) (Crédits photo : PSA World Tour, Simon Rösner)

Quel est son avis sur la situation du squash en Allemagne, et sur l'absence d'un gros tournoi du circuit international dans son pays ?

S.R.: Déjà, c'est une très bonne chose d'avoir enfin deux joueurs Allemands dans le top 30 mondial, grâce à la demi-finale de Raphael Kandra au British Open. Le squash Allemand a eu de grands joueurs, notamment Sabine Schoene et Hansi Wiens il y a quelques temps. Nous avons toujours eu un championnat par équipe très bien organisé, auquel participent tous les meilleurs joueurs au monde. Mais c'est vrai que ça fait quelque temps que nous n'avons pas accueilli de tournoi international, c'est dommage. J'adorerais en jouer un dans mon pays, surtout que comme on a pu voir lors du championnat du monde par équipe ou de la Coupe d'Europe des Clubs, les deux fois à Paderborn, l'ambiance est en général extraordinaire. Tout ce que je peux dire, c'est que j'espère que les choses vont changer à l'avenir et que nous aurons bientôt un (gros) tournoi PSA en Allemagne.

Simon joue pour Aix-en-Provence en championnat de France Interclubs depuis janvier. Sera-t-il présent aux play-offs à Mulhouse ce weekend, et est-il au courant que son équipe n'a jamais gagné le titre mais qu'ils sont favoris cette année ?

S.R.: Je serai bien présent à Mulhouse ce weekend, j'ai hâte d'y être. Oui nous sommes favoris, et je sais que le club n'a jamais remporté le titre. On va tout faire pour changer ça !

Ce weekend à Mulhouse, Rösner et l'équipe d'Aix tenteront de remporter le championnat de France Interclubs (Crédit photo : M Squash Passion)

Propos recueillis par Jérôme Elhaïk

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