Necker Pro Squash Open 2019 : un plateau de rêve ...

Publié le : 12/07/2019 12:32:05
Catégories : L'actualité du squash

Avant d'intégrer le circuit international à partir de 2020, le Necker Pro Squash Open entame une troisième édition spéciale à plus d'un titre à partir de demain : parce que grâce au tournoi le squash sera sport de démonstration aux Jeux des Îles de l'Océan Indien qui se déroulent à Maurice, mais aussi car le plateau est à nouveau exceptionnel.

Il y a quelques jours, on vous racontait que la quasi totalité des équipes de France masculine et féminine va débarquer à l'Île Maurice dans quelques jours. Camille Serme, Grégoire Marche et consorts seront en belle compagnie, car le plateau est également composé de stars du squash international : en vedette, la numéro 1 mondiale Raneem El Welily, mais aussi 3 joueurs du top 10 mondial (Tarek Momen, Simon Rösner et Paul Coll). Petit tour d'horizon, décliné en deux thèmes : les habitués, et les couples ...

LES HABITUÉS

Simon Rösner (Allemagne, 31 ans), n°5 mondial – 9 titres en PSA dont le Tournament of Champions 2018 / Finaliste de l'US Open 2018 et du Qatar Classic 2018 / Demi-finaliste du championnat du monde individuel 2019 / Vice-champion d'Europe individuel 2013 / Médaillé de bronze au championnat d'Europe par équipe 2012, 2013, 2014, 2015 et 2017 / 11 fois champion d'Allemagne

2017-2018 avait été la saison de la consécration pour Simon Rösner avec sa victoire au Tournament of Champions. L'exercice écoulé a de nouveau été riche pour l'Allemand : même s'il n'a pas remporté de titre majeur, il a atteint deux finales et s'est stabilisé dans le top 5 mondial (avec une pointe à la 3ème place en janvier). « Je suis très satisfait de ma saison, même si elle ne s'est pas terminée aussi bien qu'elle n'avait commencé, » confie celui qui a eu le bonheur de devenir père pour la première fois, ce qui explique sans doute sa (relative) baisse de régime début 2019. Simon Rösner est également le tenant du titre du Necker Pro Squash Open : il y a un peu plus d'un an, il s'était imposé à l'issue d'une finale spectaculaire face à Grégory Gaultier (13-11 au 5ème jeu). « Nicolas Müller et Raphael Kandra m'en avaient dit beaucoup de bien, et en effet j'ai été très impressionné par le travail des organisateurs, » nous avait-il confié à l'issue du tournoi. Il fera à nouveau partie des favoris cette année, en compagnie de Tarek Momen et Paul Coll.

Simon Rösner, Raphael Kandra et Nicolas Müller (en compagnie de Sina, épouse de Raphael) (Crédit photo : Simon Rösner)

Raphael Kandra (Allemagne, 28 ans), n°26 mondial – 13 titres en PSA dont le NZ Southern Open 2015 (15 000 $) / Demi-finaliste du British Open 2018 / Médaillé de bronze du championnat d'Europe individuel 2015 et 2018 / Médaillé de bronze au championnat d'Europe par équipe 2012, 2013, 2014, 2015 et 2017 / Champion d'Allemagne 2018 et 2019

Raphael Kandra est également un habitué du Necker Pro Squash Open, avec une demi-finale en 2017 et un quart l'an dernier. Après plusieurs années passées entre la 40 et la 50ème place mondiale, l'Allemand avait surpris le monde du squash en mai 2018, en se hissant en demi-finale du British Open. « Je savais que j'étais capable de battre des joueurs de top niveau, je l'avais déjà fait mais pas assez régulièrement, » nous confiait-il il y a quelques mois. Même s'il n'a pas reproduit cette performance par la suite, l'Allemand a tout de même atteint la 13ème place mondiale (avant de reculer suite à sa défaite en 1/16è de finale à Hull cette année, et la perte des points conséquente). Kandra est sorti du lot d'une autre manière au début de la saison : en compagnie de son frère, il a effectué une excursion de deux semaines dans l'Himalaya alors que la saison battait son plein. « Ça faisait très longtemps qu'on avait ça en tête, mais c'était toujours resté au stade de projet, » raconte celui qui est aussi devenu père pour la première fois début avril. « Mon frère pensais que je n'aurais pas le temps pendant ma carrière de joueur professionnel. Je n'ai pas fait de préparation spécifique, j'ai simplement fait confiance à mes capacités physiques ainsi qu'à mon expérience dans l'armée. C'était un peu plus dur que prévu, notamment à cause de l'altitude. Mais ça a surtout été une aventure extraordinaire. La reprise de la compétition n'a pas été évidente, mais ce serait trop facile d'affirmer que ce voyage a eu un impact sur mes résultats par la suite. » Après un début d'année 2019 délicat, Kandra a bien relancé la machine en fin de saison. Ses deux matches face à Miguel Angel Rodriguez à El Gouna, et Marwan El Shorbagy au British Open (défaites en 5 jeux alors qu'il menait 2-0) lui ont certainement donné quelques certitudes en vue de l'exercice 2019-2020.

Nicolas Müller (Suisse, 29 ans), n°27 mondial – 9 titres en PSA dont le Charlottesville Open (25 000 $) / Quart de finaliste au Qatar Classic 2011, Hong Kong Open 2014 et Tournament of Champions 2018 / Médaillé de bronze au championnat d'Europe individuel 2013 et 2017 / 13 fois champion de Suisse

2017-2018 avait été la meilleure année de la carrière de Nicolas Müller, avec un joli titre à Charlottesville (son premier depuis 2014) et surtout un quart de finale au Tournament of Champions. Ces résultats lui avaient permis de revenir dans le top 20 mondial, mais le Suisse s'est malheureusement fracturé une côte pendant la période estivale, et ce retard dans la préparation l'aura handicapé toute la saison. « La densité du circuit est telle qu'à l'heure actuelle, si vous n'êtes pas à votre meilleur niveau vous avez peu de chances de gagner, » disait-il après une défaite face à l'Espagnol Pajares début 2019. Avec des 1/8è de finale à la Grasshopper Cup (son tournoi fétiche) et à El Gouna, Müller a un peu mieux fini, mais affirmait avoir « besoin de repos, afin de recharger les batteries et de retrouver la passion pour ce sport que j'adore. » En attendant de démarrer l'exercice 2019-2020, il participera à son troisième Necker Pro Squash Open consécutif, avec une demi-finale en 2017 et un quart l'année suivante. Pour Nicolas Müller, l'Île Maurice est « l'un des plus beaux endroits au monde, les gens sont vraiment sympas et accueillants. Nager en étant entouré de 40 dauphins, c'est une expérience qu'on connait une seule fois dans une vie ... »

Parmi les autres habitués, il y a plusieurs voisins Sud-Africains : Milnay Louw, les sœurs jumelles Landman (Elani et Lume), et Christo Potgieter.

LES COUPLES JOUEUR/JOUEUSE

Raneem El Welily (Égypte, 30 ans), n°1 mondiale – 23 titres en PSA dont 9 World Series & Platinum / Championne du monde individuelle 2017 / Joueuse de l'année 2014-2015 et 2018-2019 / Championne du monde par équipe 2008, 2012, 2016 et 2018 / Championne d'Égypte 2004 et 2015

Tarek Momen (Égypte, 31 ans), n°3 mondial – 6 titres en PSA dont le St George's Hill Classic (106 000 $) 2018 / Vice-champion du monde 2019 / Finaliste du Qatar Classic 2017 et du du Tournament of Champions 2018 / Vice-champion du monde par équipe 2013 / Vice-champion d'Egypte 2019

Leur couple est sans doute un peu moins connu que celui formé par Nour El Tayeb et Ali Farag, car contrairement à leurs compatriotes ils n'ont pas fait la une de l'actualité en remportant un tournoi majeur - l'US Open 2017 - en même temps, une première dans l'histoire du sport. Même si Tarek Momen court toujours après un grand titre, il a fait preuve cette saison d'une incroyable régularité qui lui a permis de s'installer dans le top 3 mondial, juste derrière Ali Farag et Mohamed El Shorbagy : 2 trophées (dont le St George's Hill Classic, le plus prestigieux de sa carrière), ainsi que 6 demi-finales sur les tournois Platinum ! Mais pour le natif du Caire, le point d'orgue de sa saison 2018-2019 est sa finale au championnat du monde, et notamment sa victoire en demi face à Mohamed El Shorbagy. « Il est l'homme fort du circuit depuis de nombreuses années, et ça faisait très longtemps que je ne l'avais pas battu. Parvenir à le faire dans un tournoi aussi important signifie énormément pour moi. » (Source : PSA World Tour).

Raneem El Welily et Tarek Momen (Crédit photo : Nathan Clarke)

On savait depuis longtemps que Raneem El Welily avait un talent hors du commun, mais à 30 ans elle y a désormais ajouté la régularité : elle a remporté 6 tournois et atteint 3 autres finales en 2018-2019. Ces résultats lui ont permis de ravir à sa rivale et amie Nour El Sherbini la place de n°1 mondiale, qu'elle avait déjà occupée : fin 2015, elle avait à la fois mis fin au long règne de Nicol David et était devenue la première Égyptienne au sommet d'un sport. « J'ai commencé la saison avec l'objectif de donner mon maximum à chaque tournoi et à chaque match, » confie-t-elle. « Je voulais atteindre autant de finales que possible, pour me donner la chance de gagner un ou deux trophées. » El Welily a achevé sa saison par une victoire sur Camille Serme en finale des PSA World Tour Finals, alors qu'elle était menée 2 jeux à 0. Les deux joueuses – qui s'apprécient beaucoup – sont les deux grandes favorites du Necker Pro Squash Open. Si la logique est respectée, elles se retrouveront en finale le 26 juillet ...

Paul Coll (Nouvelle-Zélande, 27 ans), n°6 mondial – 13 titres en PSA dont le St George's Hill Classic 2016 (100 000 $) et le Canary Wharf Classic (109 000 $) 2019 / Demi-finaliste du British Open 2019 / Médaillé d'argent au Jeux du Commonwealth 2018 / Champion du monde de double mixte 2016 et 2017 / Champion de Nouvelle-Zélande 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019

Nele Gilis (Belgique, 23 ans), n°18 mondiale – 6 titres en PSA dont l'open international de Nantes 2018 et l'Irish Open 2019 (18 000 $) / Quart de finaliste du British Open 2019 / Vice-championne d'Europe individuelle 2016 / Médaillé de bronze au championnat d'Europe par équipe 2018 et 2019 / Championne de Belgique 2013, 2014, 2015, 2017 et 2019

En couple depuis de nombreuses années, Nele Gilis et Paul Coll gravissent les échelons ensemble. L'ascension du Néo-Zélandais est un éloge au travail et à la persévérance. Celui que l'on surnomme Superman en raison de ses qualités physiques hors normes ne faisait pas partie des meilleurs en junior, mais a su être patient. Sa carrière explose en décembre 2016, lorsqu'il remporte le St George's Hill Classic en sortant des qualifications. Ce succès le propulse dans le top 20 mondial, et les saisons suivantes seront une succession de paliers franchis : après s'être installé dans le top 10 en 2017-2018, il a atteint trois fois le dernier carré dans des tournois majeurs en 2018-2019, dont le British Open en mai dernier. « Ça a été une saison longue et éprouvante, mais très satisfaisante, » nous disait-il il y a quelques semaines. « Mes objectifs ? Continuer à m'améliorer, et à monter au classement. J'ai fini la saison 6ème mondial, et j'ai même atteint la 5ème place. Ce serait super de monter dans le top 4, mais avant tout je veux continuer à étoffer mon jeu et tant mieux si ça se traduit au classement. »

Nele Gilis et Paul Coll (Crédit photo : US Open Squash)

Comme son compagnon, Nele Gilis est une adepte du travail acharné. Après une belle carrière en junior (demi-finaliste du British Junior Open et quart de finaliste du championnat du monde), elle a rapidement intégré le top 50 mondial, à 20 ans. Tout en continuant à monter au classement, elle n'a pas réussi à traduire tout de suite cette progression dans les tournois majeurs. Mais la Belge a lâché les chevaux cette saison, avec deux titres 18 000 $ (à Nantes et en Irlande) et surtout un quart de finale au British Open, qui lui a permis d'accéder au top 20. « J'ai eu davantage d'opportunités d'affronter de grandes joueuses cette saison, notamment sur des courts vitrés, » disait-elle il y a quelques semaines. « J'ai tiré des enseignements de chacun de ces matches, et je pense que ça m'a vraiment aidé à grandir. » En compagnie de sa sœur cadette Tinne Gilis, une autre jeune joueuse qui monte sur le circuit, Nele a emmené la Belgique sur le podium européen ces deux dernières années, derrière la France et l'Angleterre. On suivra de très près le parcours des Gilis sisters en 2019-2020 ...

Greg Lobban (Écosse, 26 ans), n°30 mondial – 9 titres en PSA dont le NZ Southern Open 2017 (15 000 $) / 1/8è de finaliste à l'US Open 2016, au Hong Kong Open 2017 et au Tournament of Champions 2019 / Médaillé de bronze au championnat d'Europe par équipe 2016 et 2019 / Champion du monde de double 2016 / Champion d'Écosse 2013

Donna Lobban (Australie, 32 ans), n°65 mondiale – 11 titres en PSA dont le Monte Carlo Classic 2018 et la Cincinnati Cup 2018 (25 000 $) / Quart de finaliste du British Open 2009 et 2017 / Championne du monde par équipe 2010 / Médaillé d'or en double mixte aux Jeux du Commonwealth 2018 / Championne de monde de double et de double mixte 2019 / Championne d'Australie 2009

Donna et Greg Lobban (Crédit photo : SquashSite)

Greg Lobban n'est peut-être pas une star du circuit, mais à 26 ans il possède déjà une solide expérience, oscillant autour de la 30ème place mondiale depuis près de cinq ans. Après avoir subi une grave blessure fin 2016 (déchirure des ischios-jambiers nécessitant une opération), l'Écossais est revenu à son meilleur niveau et a obtenu il y a quelques semaines sa première victoire sur un joueur du top 10, Saurav Ghosal. Les blessures, son épouse Donna Lobban (ex-Urquhart) en a malheureusement eu son lot au cours des années 2010. La dernière en date, une rupture d'un ligament du genou qui l'a tenue éloignée des courts entre octobre et juin. Pour sa reprise, l'Australienne a remporté deux médailles d'or au championnat du monde de double. Même si elle peut se targuer d'une belle carrière en simple – deux quarts de finale au British Open, et une pointe à la 13ème place mondiale en 2017 – c'est dans cette discipline qu'elle a connue son heure de gloire, avec une médaille d'or en double mixte aux Jeux du Commonwealth en 2018 aux côtés de son cousin Cameron Pilley. Retombée à la 65ème place mondiale en simple, elle tentera de réaliser un nouveau come-back en 2019-2020.

Anna Serme (République Tchèque, 28 ans), n°67 mondiale – 2 finales en PSA / Quart de finaliste au championnat d'Europe individuel 2016 / Médaille de bronze au championnat d'Europe par équipe 2014 / Championne de République Tchèque 2018

Lucas Serme, voir Necker Pro Squash Open 2019 : les équipes de France débarquent à Maurice

Lors de la première partie, on vous a présenté Lucas Serme, pilier de l'équipe de France. Son épouse Anna (ex-Klimundova) est la plus Tchèque des joueuses Françaises. Après s'être tardivement lancée sur le circuit en raison de ses études, cette joueuse de 28 ans vient d'atteindre son meilleur classement, 67ème mondiale.

Lucas & Anna Serme (Crédit photo : L'Est Eclair)

Jérôme Elhaïk

Rendez-vous fin juillet, pour un retour sur le tournoi et des interviews des vainqueurs.

Pour suivre la compétition, notamment les qualifications qui commencent demain, vous pouvez consulter la page Facebook officielle de l'évènement (cliquez sur l'image) :

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