Mathieu Castagnet : « Dans un premier temps, réintégrer le top 20 mondial »

Publié le : 29/06/2018 23:43:04

Même s'il ne veut pas galvauder la médaille de bronze, Mathieu Castagnet (à droite) a vécu la perte du titre comme un échec pour Mulhouse (Crédit photo : Christian Lortat)

Le numéro 2 Français Mathieu Castagnet revient régulièrement sur son actualité pour My Squash. Au menu aujourd'hui, la perte du titre de Mulhouse en Interclubs, ainsi que le bilan de la saison écoulée et ses objectifs pour 2018-2019

Après cinq succès de rang, Mathieu et Mulhouse ont perdu leur titre de champions de France Interclubs mi-juin

Il ne faut pas banaliser notre médaille de bronze, ni oublier que nous allons participer à la Coupe d'Europe en tant que tenants du titre (mi-septembre à Eindhoven), avec selon moi de vraies chances de la gagner. Mais il faut aussi tirer les enseignements de cet échec et se remettre en question. On a été cinq fois champions de France et champions d'Europe, mais on est arrivés au bout d'un cycle. On n'est plus invincibles comme on l'a pu l'être dans le passé. Il faut donc renforcer l'équipe, notamment avec des joueurs étrangers qui auront envie de s'investir sur les cinq prochaines années. On a mis du temps à conquérir le titre européen, mais on y est arrivés. Atteindre un objectif est toujours possible à condition de se donner les moyens, pas seulement financiers mais aussi humains. La saison prochaine, il y a un nouveau règlement en championnat de France de squash Interclubs (obligation pour les équipes d'aligner deux joueurs Français contre un actuellement) qui peut nous avantager, car nous avons les n°2 et 6 (moi et Baptiste Masotti). En tous les cas, je suis toujours très heureux de jouer pour Mulhouse. Thierry Jung et l'ensemble du club font énormément pour nous, et pour les remercier nous nous devons de donner le meilleur de nous-mêmes. C'est super de jouer à domicile, mais je sais qu'organiser des play-offs est un gros travail et j'espère que ce n'étaient pas mes derniers à Mulhouse.

Selon lui, quelles seraient les solutions pour accroître la visibilité des compétitions nationales, comme les Interclubs ?

Je suis convaincu que les championnats de France - individuel et par équipe – sont une véritable vitrine pour la Fédération Française de Squash. Selon moi, il faudrait préparer ces événements au moins deux ans à l'avance, et les positionner comme des rendez-vous incontournables de la discipline. Et même si cela nécessite de monopoliser un grand nombre de personnes, il faut voir ça comme un placement sur l’avenir : c'est en fonctionnant comme une entreprise, et en proposant des événements de qualité qu'on pourra attirer des investisseurs dans notre sport. Concernant la communication, elle devrait s'effectuer davantage en amont. Ça ne sert à rien d'avoir une petite lucarne (sic) dans le journal le samedi matin, car quand les gens auront lu l'article l'évènement sera déjà terminé ! C’est un travail commun et les institutions doivent travailler main dans la main.

Retour sur sa saison 2017-2018, et projection sur la suite

Le bilan de ma saison est simple : de septembre à janvier, ça a été catastrophique en raison des nombreuses blessures. Depuis février, on a trouvé la solution. Je n'ai plus de pépin physique et je peux donc jouer libéré dans ma tête. Je vais maintenant aborder une phase - en début de saison prochaine – où j'aurai très peu de points à défendre, et je compte bien en profiter. L'objectif dans un premier temps sera de réintégrer le top 20, puis de m'y stabiliser. Si j'y parviens, j'essaierai d'aller chercher le top 15 voire le top 10, comme j'avais su le faire il y a quelques années. Concernant la période estivale, je vais m'entraîner pendant huit semaines, divisées en deux cycles : trois semaines de préparation générale et cinq semaines de préparation spécifique squash. Je débuterai ma saison au championnat d’Europe individuel fin août en Autriche. J’ai été finaliste en 2014 à Valenciennes, et j’aimerais bien remporter ce titre pour la première fois (NDLR : Grégory Gaultier ne sera pas présent, et la compétition s'annonce très ouverte). 

Découvrez la raquette squash Black Knight Ion Cannon PS utilisée par notre athlète Mathieu Castagnet !

Vice-champion d'Europe 2014 derrière Grégory Gaultier, Mathieu Castagnet espère faire mieux cette année (Crédit photo : http://www.tsbvalenciennes.com)

Avant les play-offs, Mathieu avait participé au Necker Pro Squash Open à l'Île Maurice, tournoi qui intégrera le circuit international en 2020. Quel serait selon lui son positionnement idéal dans le calendrier ?

Nous avons longuement discuté avec Rémy Mabillon (promoteur du tournoi) et les joueurs. Nous pensons que la meilleure période serait le début de saison (fin août ou début septembre). Si le tournoi avait lieu fin mai, ça pourrait être compliqué d'attirer les meilleurs joueurs, en raison de la proximité du British Open et des finales des World Series. Sans oublier qu'en fin de saison, les joueurs de squash sont en général bien entamés sur le plan physique.

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