Les Français sur le circuit PSA en 2019/20 : Marie Stéphan & Sébastien Bonmalais

Publié le : 16/04/2020 23:03:23
Catégories : L'actualité du squash

Certes, quelques tournois initialement prévus en 2019-2020 ont été reprogrammés à la fin de l'été. Mais après cinq mois de coupure forcée, on peut considérer que c'est une nouvelle campagne qui commencera et la période actuelle est l'opportunité de dresser un bilan de la saison. Au cours des prochaines semaines, nous allons mettre un coup de projecteur sur les 14 joueurs et joueuses Français qui figurent dans le top 100 mondial. Premier épisode aujourd'hui, avec Marie Stéphan et Sébastien Bonmalais.

MARIE STÉPHAN : « UNE SAISON DIFFICILE »

Marie Stéphan – 24 ans, n°82 mondiale (meilleur classement n°78 en janvier 2016), 1 titre sur le circuit PSA

Crédit photo : Mikphotos

2019-2020 en chiffres (en PSA)

  • 6 tournois : 11 matches, 5 victoires/6 défaites (45 %)
  • Meilleur résultat : demi-finaliste du South African Open (6 000 $)
  • Évolution au classement (depuis juillet 2019) : ↑ 4 places

Sa saison en un coup d’œil

Après un exercice 2018-2019 qui l'avait vu gagner 150 places au classement mondial, Marie Stéphan espérait certainement continuer sur sa lancée. Mais après un début encourageant (demi-finale en Afrique du Sud), la native de Cayenne a connu deux coups d'arrêt, avec une blessure en septembre, et évidemment l'interruption due au Covid-19 à la mi-mars. Un fait illustre la saison de Marie : à une exception près, elle a gagné ses matches face à des adversaires classées derrière elle, mais a perdu ceux contre des joueuses mieux classées.

Marie Stéphan vue par … Marie Stéphan

« Cette saison a été un peu difficile. Mon plus gros regret est ma défaite contre Milnay Louw en début de saison en Afrique du Sud : non seulement ce match était à ma portée, mais atteindre la finale m'aurait permis de me qualifier pour le championnat du monde. Mes deux tournois au Canada en septembre ont été mitigés, je perds certes contre des filles mieux classées (Emilia Soini et Marina Stefanoni) mais après des matches accrochés, je pense que j'aurais pu les gagner. Ensuite, j'ai eu une fracture de fatigue au péroné qui m'a obligée à m'arrêter pendant 3 mois. Je commençais à bien revenir, mais la saison s'est arrêtée (rires). »

Pour Marie Stéphan (en gris), sa défaite contre Milnay Louw en demi-finale de l'open d'Afrique du Sud est le gros regret de sa saison (Crédit photo : South Africa Squash)

C'est déjà demain ...

« Si ma saison a été compliquée, c'est aussi parce qu'en plus de mes propres entraînements, je donnais des cours (NDLR : à Philadelphie, où elle réside depuis plusieurs années). C'est la raison pour laquelle j'ai décidé d'arrêter, en 2020-2021 je me concentrerai à 100 % sur le circuit PSA. »

L'avis du coach (Philippe Signoret)

« Je n'avais pas d'entraîneur attitré cette saison, » confie Marie Stéphan. Nous avons donc demandé à l'entraîneur national Philippe Signoret de nous donner son regard sur la saison d'une joueuse avec laquelle il est « en contact régulier. Elle voulait se lancer à fond sur le circuit et visait le top 50, mais sa blessure a été un coup d'arrêt. Si elle veut passer un cap, elle doit sortir de son registre : couper davantage les trajectoires, et jouer plus de coups à l'avant du court. Mais Marie n'a que 24 ans, elle a le temps d'évoluer. Elle est très motivée, et me le répète à chaque fois qu'on se parle. »

Le saviez-vous ?

Lorsqu'on lui a demandé si elle était au courant, la principale intéressée a répondu non, mais il existe bien un point commun entre Marie Stéphan et Ramy Ashour : comme le triple champion du monde, sa première participation à un tournoi PSA s'est soldée par un titre ! C'était en 2015 à Montréal, et elle avait battu sa compatriote Mélissa Alves en finale.

Marie Stéphan (en compagnie de Mélissa Alves) a la particularité de s'être imposée dès sa première participation à un tournoi PSA (Crédit photo : SiteSquash)

Marie Stéphan joue avec la raquette squash Tecnifibre Carboflex NS 125 X speed. Ce modèle signature de la championne du monde Nour El Sherbini est disponible sur My Squash.

SÉBASTIEN BONMALAIS : « UN SENTIMENT MITIGÉ »

Sébastien Bonmalais – 22 ans, n°63 mondial (meilleur classement), 3 titres sur le circuit PSA

Crédit photo : Mikphotos

2019-2020 en chiffres (en PSA)

  • 7 tournois : 18 matches, 12 victoires/6 défaites (67 %)
  • Meilleur résultat : vainqueur du Greetings Squash Championship (12 000 $)
  • Évolution au classement (depuis juillet 2019) : ↑ 18 places

Sa saison en un clin d’œil

Il n'est peut-être pas le joueur Français dont on parle le plus, mais Sébastien Bonmalais continue de franchir des paliers, saison après saison. Pour le Réunionnais, 2019-2020 avait commencé tôt, avec un été chargé et réussi. S'en est suivi un contrecoup logique, puis un retour en forme au début de l'année civile. Django, comme on le surnomme sur le circuit, est passé à deux doigts de sa meilleure perf face à Cesar Salazar (n°23 mondial) à Détroit, avant d'atteindre la finale du championnat de France.

Sébastien Bonmalais vu par … Sébastien Bonmalais

« Mon sentiment après cette courte saison, suspendue à cause du coronavirus, est mitigé. J'ai eu de bons résultats en août, ensuite ça a été plus compliqué mais ça commençait à aller mieux en 2020. Du coup, l'interruption est un peu embêtante pour moi, mais tout le monde est dans le même cas. Concernant le match contre Cesar Salazar à Détroit, c'est dommage car j'avais toutes les cartes en main pour gagner. Ça s'est joué à des détails, principalement un manque de lucidité dans les moments importants et des mauvais choix quand j'étais devant au score. Même si cette défaite est vraiment frustrante, elle ne fait que renforcer mon envie de revenir sur le court et de gagner ces matches importants. »

Même s'il continue d'étoffer son jeu, Sébastien Bonmalais s'appuie avant tout sur des qualités défensives au-dessus de la moyenne (Crédit photo : Nicolas Barbeau)

C'est déjà demain ...

« La période de confinement a contrecarré mes plans pour la deuxième moitié de la saison, mais ce n'est que partie remise. Je me prépare, et je serai prêt pour faire une grosse saison 2020-2021. »

L'avis du coach (Renan Lavigne)

« Effectivement, Seb avait commencé sa saison très tôt avec de bons résultats et une progression au classement à la clé. Mais quand tu ne fais pas de véritable préparation estivale, tu le paies inévitablement. C'est ce qui s'est passé par la suite, et ça a entraîné chez lui une perte de confiance. Il fait partie des joueurs pour lesquels la coupure tombe mal, car il revenait en forme, à l'image de son parcours à Détroit. Je sais que la défaite contre Cesar Salazar lui a laissé beaucoup de regrets, mais son adversaire a su faire parler toute son expérience en fin de match ... » 

Le saviez-vous ?

Le dimanche 4 août 2019, Sébastien Bonmalais remportait le troisième titre de sa carrière à Isesaki, au Japon. À peine le temps de savourer, le Français sautait dans un avion pour traverser le Pacifique direction Houston, où il disputait son premier tour le mercredi ! Après un vol de 15 heures, et avec 14 heures de décalage horaire dans les jambes ... Ça ne l'empêchera d'aller en demi-finale de ce tournoi 30 000 $, soit l'une des meilleures performances de sa (jeune) carrière.

Sébastien Bonmalais avait bien commencé la saison 2019-2020, remportant le plus gros titre de sa carrière au Japon aux dépens d'Omar Abdel Meguid (Crédit photo : Greetings Squash)

Dans le deuxième épisode de notre série « Les Français sur le circuit PSA en 2019/20 », nous reviendrons sur la saison de deux jeunes joueurs qui, comme Sébastien Bonmalais, occupent actuellement le meilleur classement de leur carrière : Auguste Dussourd et Benjamin Aubert.

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