Europe par équipe : vers un nouveau duel France - Angleterre ?

Publié le : 29/04/2018 01:30:34
Catégories : L'actualité du squash

 

L'an dernier, la délégation Tricolore était repartie de Finlande avec une médaille d'or et une d'argent (Crédit photo : Petteri Repo) 

Gros plan : les Bleus en quête de rachat - les Bleues devant une forteresse

Le championnat d'Europe par équipe débute mercredi en Pologne, dans l'immense club d'Hasta La Vista et ses 32 courts. L'édition 2018 se résumera-t-elle de nouveau à un duel France - Angleterre ? Les Bleus chercheront à conserver leur couronne, et à mettre derrière eux la déception du championnat du monde. Pour Camille Serme et ses équipières, la conquête d'un premier titre passera forcément par un exploit contre de quasi-invincibles Anglaises. Décryptage.

« Un vrai coup de massue, » pour Lucas Serme. « Les 48 heures les plus longues de ma carrière, » selon Mathieu Castagnet. La défaite de l'équipe de France en quart de finale du championnat du monde face à Hong Kong à Marseille a été un véritable traumatisme pour les Bleus du squash. Notamment Grégoire Marche, forfait pour le championnat d'Europe. « Greg a estimé qu'il n'était pas actuellement dans les dispositions physiques et mentales pour relever ce challenge, notamment en cas de match décisif en finale, » indique l'entraîneur national Renan Lavigne. « Je comprends sa décision, même si par le passé des joueurs sont venus en équipe de France sans être à 100 % de leurs capacités. » Depuis sa première sélection en 2010, le numéro 3 français n'avait manqué aucun rendez-vous avec les Bleus, et avait activement participé au sacre l'an dernier en battant Daryl Selby en finale. Lavigne pourra néanmoins s'appuyer sur les trois autres titulaires habituels, Grégory Gaultier en tête. Le French General a disputé les dix-sept finales France-Angleterre depuis l'an 2000, et revient en forme après une saison tronquée par les pépins physiques (à l'image de sa superbe demi-finale contre Ali Farag à El Gouna). L'optimisme est également de rigueur pour Mathieu Castagnet, quasiment de retour à son meilleur niveau après dix-huit mois de galère, et Lucas Serme. Vainqueur de Diego Elias (n°11 mondial) en Égypte, il multiplie les bons résultats depuis quelques mois, grâce à une « prise de conscience sur beaucoup de choses depuis le championnat du monde, » selon Lavigne. Il y avait deux autres places à pourvoir, et Lavigne a fait appel à Baptiste Masotti et Victor Crouin. Remplaçant avant le forfait de Marche, le double champion d'Europe junior va connaître sa première sélection, alors que Masotti faisait partie de l'équipe sacrée pour la première fois en 2015. « Il y avait d'autres prétendants (NDLR : notamment Auguste Dussourd et Benjamin Aubert), et chacun avait des arguments. On a opté pour Baptiste et Victor, qui ont démontré dans le passé leur état d'esprit d'exemplaire au sein d'une équipe. Après la désillusion du championnat du monde, c'est une bonne chose d'avoir deux nouveaux joueurs. Leur jeunesse va amener un vent de fraîcheur, et ils ont très envie d'apporter leur pierre à l'édifice. » Effacer la déception de Marseille, mais aussi conserver la couronne acquise en 2017, tel sera le double objectif des Bleus en Pologne. « L'an dernier, il y avait eu moins d'émotions qu'en 2015. Mais j'avais dit aux joueurs qu'il ne fallait surtout pas bouder notre plaisir, car tous les titres ont la même valeur. » L’Écosse étant privée de son numéro 3 Douglas Kempsell, le principal adversaire des Bleus en poule devrait être l'Espagne, « une équipe très solide et homogène, » pour Lavigne. Si tout se passe bien, les Tricolores devraient ensuite retrouver l'Allemagne en demi-finale, comme en 2016 et 2017. Il sera ensuite temps de penser à une nouvelle finale face à l'Angleterre. Qui serait la dix-huitième du siècle, mais celle-là aurait un goût particulier. « En effet, ça sera la dernière fois où il y aura Nick Matthew dans le camp d'en face. Ça sera bizarre sans lui ... » confie Lavigne, qui avait perdu en finale contre l'Anglais en 2004. « Si cette finale a lieu, on s'attend une nouvelle fois à un gros combat. Même si on est tenants du titre, on n'est pas favoris sur le papier : à part en numéro 1, leurs joueurs sont devant les nôtres au classement. Je suis sûr que pour son dernier championnat d'Europe, Matthew fera absolument tout ce qu'il faut pour tenter de remporter le titre. »

Victor Crouin et Énora Villard vont effectuer leurs grands débuts en équipe de France senior en Pologne (Crédits photo : My Squash / Nicolas Barbeau)

Pour l'équipe de France féminine, la problématique sera à peu près la même que ces dernières années : dans un premier temps, tenter d'honorer son rang de tête de série n°2 en atteignant la finale, puis s'attaquer à la montagne Anglaise … Les Bleues pourront compter sur leur leader Camille Serme : la numéro 6 mondiale n'a pas raté un rendez-vous en équipe de France senior depuis ses débuts en 2006 (12 championnats d'Europe, 6 championnats du monde) ! Elle ne traverse pas sa meilleure période sur le circuit, mais son entraîneur Philippe Signoret a vu « des signes positifs à El Gouna. La marche était trop haute contre Nour El Sherbini en quart de finale, d'autant que c'était son premier match sur le court vitré avec des conditions très différentes. Mais son match précédent contre Victoria Lust avait été très satisfaisant, Camille avait retrouvé son jeu d'attaquante. Elle arrive sur ce championnat d'Europe avec de la fraîcheur et de l'envie, mais sans pression. » Numéro 2 de l'équipe de France de squash depuis de nombreuses années, Coline Aumard a connu une fin d'année 2017 compliquée, mais elle « redresse la tête, » selon Signoret. « avec des victoires probantes récemment. » Le Pays de Galles, qui avait mené la vie dure aux Bleues l'an dernier en demi-finale, sera leur principal adversaire en poule. Tesni Evans a pris une autre dimension cette saison, au point que Signoret la considère « comme une joueuse du top 10 au vu de ses résultats. Ce sera une adversaire redoutable pour Camille. Nos numéros 3 sont supérieures, mais leur numéro 2 Deon Saffery est à prendre très au sérieux. » En cas de victoire, la France retrouverait probablement les Pays-Bas en demi-finale, avant une éventuelle finale contre l'Angleterre, qui serait la cinquième consécutive. L'an dernier, les Bleues avaient fait vaciller la forteresse (39 titres en 40 éditions !), mais leurs rivales enregistrent le retour de Laura Massaro, « toujours aussi fringante à 34 ans, » selon Signoret. « Elles ont quatre joueuses dans le top 15 mondial et les battre serait très compliqué. Comme d'habitude, Camille Serme devra gagner son match, et une autre de nos joueuses faire douter son adversaire voire la faire craquer pour réaliser l'exploit. » La nouveauté de cette année est l'absence de Laura Pomportes, retraitée depuis juin dernier. « C'est bien sûr une perte. » indique Signoret. « Laura a apporté beaucoup à l'équipe de France, mais il faut avancer. Et pour la première fois depuis longtemps, nous avons deux numéros 3 qui partent sur un pied d'égalité tout en ayant des armes différentes. » Énora Villard fera sa première apparition chez les Bleues, juste récompense d'une très belle saison (premier titre sur le circuit, et médaille de bronze au championnat de France). Remplaçante en 2017, Mélissa Alvès « a été blessée cette saison mais a montré son niveau récemment lors d'un tournoi à Richmond. Je la situe aux alentours de la 50ème place mondiale. » En toile de fond de ce championnat d'Europe, il y a aussi la préparation du championnat du monde, qui aura lieu en septembre en Chine et où la France y défendra sa troisième place acquise à Paris. Mais Signoret voit déjà plus loin. « Les trois joueuses qui étaient parties en université américaine - Mélissa Alvès, Marie Stéphan, Julia Le Coq - vont se lancer sur le circuit pro. Elles font partie d'une génération qui avait eu de bons résultats chez les juniors, et leur retour change complètement la donne. Je pense qu'on a le matériel pour construire la meilleure équipe de France féminine de tous les temps. »

Les autres news de la semaine du squash

--- MARWAN EL SHORBAGY ET RANEEM EL WELILY S'IMPOSENT À EL GOUNA

Les chiffres ne mentent pas quand il s'agit d'illustrer la domination Égyptienne sur le squash planétaire : si l'on inclut les 20 tournois majeurs désormais disputés cette saison sur le circuit PSA (championnat du monde, World Series et 100 000 $), 38 des 40 finalistes sont issus de ce pays ! À El Gouna, le tenant du titre Grégory Gaultier - seul joueur non Égyptien à avoir disputé une finale dans ce tournoi - n'est pas passé loin contre Ali Farag mais a dû s'incliner, 11-9 au 5ème jeu. « C'est dur de perdre un match aussi serré, mais je suis heureux d'être à nouveau sur les courts, » disait le Français après le match. « Je reviens en forme doucement mais sûrement, et j'ai plus que jamais envie de regagner un tournoi majeur. » Farag fût toutefois très loin de ce niveau le lendemain en finale, contre un impressionnant Marwan El Shorbagy. Après avoir battu son frère Mohamed au tour précédent, le numéro 4 mondial (qui dépassera Gaultier dans le nouveau classement publié demain) n'a laissé aucune chance à son compatriote, s'imposant 3 jeux à 0 (11-8, 11-5, 11-4). À 24 ans, c'est le premier titre majeur pour le cadet de la fratrie après trois finales, notamment au championnat du monde en décembre dernier. « Bravo à Marwan, il le mérite, » dira Farag lors de la remise des prix. « Je n'ai pas eu l'énergie pour revenir après la perte du premier jeu, et il ne m'a jamais laissé entrer dans le match. » « Gagner mon premier tournoi World Series en Egypte, c'est incroyable ! » a ajouté le vainqueur. « J'ai appris de mes défaites en finale, et aujourd'hui, j'étais à la fois plus relâché et plus concentré. »

Marwan El Shorbagy et Raneem El Welily se sont imposés à El Gouna (Crédit photo : El Gouna Squash)

C'était la première fois qu'El Gouna accueillait un tournoi World Series féminin, mais Nour El Sherbini - Raneem El Welily était déjà l'affiche de la finale du championnat du monde sur ce même court l'an dernier. C'était aussi le quatrième affrontement cette saison entre les numéros 1 et 2 mondiales. El Welily, qui avait eu une demi-finale très dure face à Nour El Tayeb, commet quelques fautes directes dans le premier jeu, et son adversaire en profite pour se détacher (11-5). Mais elle parvient ensuite à revenir à 1-1 (11-8), avant de faire étalage de toute sa palette de coups d'attaque (11-3 dans le troisième jeu). Elle continue sur cette lancée dans le jeu suivant, au point de se procurer cinq balles de match (10-5). C'est alors qu'elle montra un peu de nervosité, sans oublier la combativité d'El Sherbini. « J'ai trop pensé au score, » dira El Welily après le match. « À 10-6, 10-7, on est encore confiant, mais à 10-8 ça commence à devenir dangereux. À 10-9, on se dit "qu'est-ce que je fais, je vais perdre ce jeu", puis à 10-10 on pense déjà au jeu suivant. » Elle sauvera ensuite deux balles de jeu, avant de conclure (14-12) grâce à une faute en revers de la numéro 1 mondiale. Après le championnat du monde, c'est son deuxième titre majeur cette saison, auxquels on peut ajouter 3 finales. Les deux joueuses se sont mutuellement rendues hommage lors de la remise des prix et El Welily a conclu en disant que « même si Nour était beaucoup plus jeune que moi, j'apprends autant d'elle au quotidien qu'elle apprend de moi. On se pousse toutes à progresser en tant que joueuses, mais aussi en tant que personnes. » Auparavant, Camille Serme s'était nettement inclinée en quart de finale contre El Sherbini, mais la numéro 1 française voyait dans ce match des signes positifs. « Elle a mieux joué que moi, notamment grâce à ses longueurs et sa défense. Mais je me suis battue et j'ai fait de bonnes choses. Je sens que je vais dans le bonne direction. » Serme et Gaultier sont bien partis pour se qualifier pour les finales des World Series (mi-juin à Dubaï), mais devront valider leur billet lors du British Open, dernier tournoi World Series de la saison de squash.

--- Outre El Gouna, d'autres tournois de squash avaient lieu sur le circuit la semaine dernière, et plusieurs Français y participaient. En Irlande (15 000$), Lucas Serme a été rattrapé par l'accumulation récente des matches (après sa finale au championnat de France et son très beau parcours en Égypte). Le Cristolien s'est sorti d'un premier tour piège contre Mohamed El Sherbini (1h50 de jeu !), mais a dû s'incliner en quart de finale contre Richie Fallows, après avoir remonté un handicap de deux jeux. Sébastien Bonmalais s'est arrêté au même stade du tournoi (contre l'Anglais Coleman), mais non sans avoir franchi les qualifications puis signé une nouvelle perf (face à l'Américain Gordon). Le Réunionnais ne devrait pas être loin du top 100 mondial lors de la publication du nouveau classement (demain). Chez les femmes, Chloé Mesic s'est logiquement inclinée contre Zeina Mickawy, future finaliste. C'est une autre Égyptienne, la championne du monde junior Rowan El Araby et Tom Richards qui ont inscrit leur nom au palmarès. En Suisse, alors qu'Enzo Corigliano et Fanny Segers avaient été sortis en qualifications, deux Tricolores ont atteint les quarts de finales. En verve ces derniers temps (3ème du championnat de France, vainqueur au National de Gravelines), Benjamin Aubert a même emmené l’Égyptien Mohamed Reda (ancien n°23 mondial) en 5 jeux, alors qu'Énora Villard a été battue par l'Australienne Cardwell. Ce sont l'Espagnol Edmon Lopez et l'Anglaise Millie Tomlinson qui se sont imposés.

Tom Richards a remporté le sixième tournoi de sa carrière à Dublin (Crédit photo : SiteSquash)

--- Éliminé en quart de finale du championnat de France, Auguste Dussourd (n°5 français) s'est relancé en remportant l'open national de squash de Lorient. C'est son deuxième de la saison, après celui d'Auvergne. En finale, il a surmonté la résistance du Réunionnais Christophe André (n°10), battu en quatre jeux serrés (9-11, 11-6, 11-9, 12-10).

Les rendez-vous squash de la semaine

--- Le championnat d'Europe par équipe est le principal rendez-vous de la semaine, mais deux autres évènements ont lieu dans l'hexagone ce weekend : l'open national de Valenciennes, le plus richement doté de la saison, a pour tête d'affiche le géant Australien Cameron Pilley (qui joue pour le club Nordiste). On trouve également cinq joueurs du top 15 national parmi les inscrits (Aubert, André, Corigliano, Bouquet et Verseille). Le championnat de France vétérans de squash est une date que les joueurs de plus de 35 ans cochent longtemps à l'avance dans leur agenda. L'édition de cette année rassemblera plus de 300 participants, répartis dans 15 tableaux. On aura un œil particulièrement attentif sur deux catégories : les +40 hommes, où 5 joueurs du top 40 national se disputeront le titre (Jérôme Sérusier, Mathieu Benoit, Jean-Jacques Pineau, Stéphane Brévard et l'homme aux quinze titres de champion de France, Thierry Scianimanico). On trouve 4 premières séries chez les +35 ans femmes - Caroline Grangeon, Sabrina Belliot, Noellie Boden et la tenante du titre Maud Bailly - mais aussi la récente vice-championne de France 2ème série, Laetitia Voisin.


Pour se rencontrer une énième fois en finale du championnat de France vétérans, Jean-Jacques Pineau et Thierry Scianimanico devront surmonter une rude concurrence (Crédit photo : SiteSquash)

Ce n'est pas pour rien que l'on qualifie souvent Vincent Droesbeke de globe-trotter du squash français : pendant que la plupart de ses compères fouleront les parquets polonais ou français, le joueur de Challes-les-Eaux sera à Mar Del Plata (Argentine) pour un 10 000 $. Il affronte un qualifié au premier tour, avant de retrouver peut-être le redoutable Robertino Pezzota, qui a remporté le premier tournoi de la tournée et l'avait battu il y a quelques mois.

Résultats

PSA

  • El Gouna International Open 2018 (El Gouna, Égypte) - 165 000 $ (hommes) + 165 000 $ (femmes)

Vainqueurs : Marwan El Shorbagy (Égypte) et Raneem El Welily (Égypte)

  • Keith Grainger Memorial UCT Open Squash Championships 2018 (Le Cap, Afrique du Sud) - 5 000 $ (hommes) + 5 000 $ (femmes)

Vainqueurs : Martin Svec (République Tchèque) et Alexandre Fuller (Afrique du Sud)

  • Pilatus Indoors - Sekisui Open 2018 (Kriens, Suisse) - 10 000 $ (hommes)+ 10 000 $ (femmes)

Vainqueurs : Edmon Lopez (Espagne) et Millie Tomlinson (Angleterre)

  • Irish Squash Open 2018 (Dublin, Irlande) - 15 000 $ (hommes) + 15 000 $ (femmes)

Vainqueurs : Tom Richards (Angleterre) et Rowan El Araby (Égypte)

  • Tour de las Americas - Villa La Angostura Open 2018 (Villa La Angostura, Argentine) - 5 000 $ (hommes)

Vainqueur : Robertino Pezzota (Argentine)

France

  • Open national masculin Seapiax (Lorient) - 2500 euros (hommes)

Vainqueur : Auguste Dussourd (Créteil)

Autres

  • Championnat d'Europe par équipe, division 3 (Riga, Lettonie)

Vainqueurs : Suède (hommes) et Ukraine (femmes)

Agenda

PSA

  • Abu Dhabi Open 2018 (Abu Dhabi, Émirats Arabes Unis) - 30 avril au 5 mai - 10 000 $ (hommes)
  • CAC Squash Open 2018 (Sandy Springs, États-Unis) - 30 avril au 5 mai - 10 000 $ (hommes)
  • Tour de Las Americas Mar Del Plata Open 2018 Decker Camiones Cup (Mar Del Plata, Argentine) - 10 000 $ (hommes)

Français engagé : Vincent Droesbeke (tableau principal)

  • CAC Squash Open 2018 (Sandy Springs, États-Unis) - 1er au 6 mai - 15 000 $ (hommes) + 15 000 $ (femmes)
  • NY Squash The Hyder Trophy (New York, États-Unis) - 1er au 6 mai - 5 000 $ (hommes)

France

  • Open national de Valenciennes - 4-6 mai - 6500 euros (hommes)
  • Championnat de France vétérans (Bordeaux) - 5-8 mai - hommes et femmes

Autres

  • Championnat d'Europe par équipe, divisions 1 et 2 (Wroclaw, Pologne) - 2 au 5 mai - hommes et femmes

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