Amanda Sobhy : « L'Île Maurice est tout simplement magnifique »

Publié le : 13/06/2018 22:26:09

La lauréate féminine du Necker Pro Squash Open 2018 n'a que 24 ans, mais a déjà eu une carrière bien remplie : un titre de championne du monde junior, une entrée dans le top 10 mondial à 21 ans, et une blessure majeure. Découvrez notre entretien avec la joueuse américain Amanda Sobhy, de retour au plus haut niveau après sa rupture au tendon d'Achille en 2017.

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Qu'a-t-elle pensé du tournoi, et estime-t-elle qu'elle aurait pu jouer dans le tableau masculin ?

Amanda Sobhy : C'était fantastique, notamment d'avoir le court vitré juste en face du Bagatelle Mall. Ce tournoi a sans aucun doute le potentiel pour intégrer le circuit international : je pense que les organisateurs ont adopté la bonne démarche, à savoir dans un premier temps faire un tournoi exhibition tout en apportant des améliorations au fil du temps. (NDLR : cet entretien a été réalisé avant l'annonce de l'intégration du Necker Pro Squash Open au circuit PSA pour 2020). Je ne crois pas que j'aurais pu participer au tableau masculin, le niveau y était vraiment relevé. Mais je sais que les organisateurs souhaitent un tournoi féminin plus fort, et c'était donc un bon point de départ d'avoir une top player. D'autres joueuses était jalouses que j'ai pu venir à l'Île Maurice pendant une semaine (rires), et m'ont d'ores et déjà demandé de les recommander pour l'année prochaine !

Sans rivale à sa mesure, Amanda Sobhy a facilement remporté le tournoi féminin (Crédit photo : Blastoff Creative)

Quel est le meilleur souvenir de sa semaine à l'Île Maurice ?

A.S.: L’Île Maurice est tout simplement magnifique. Mon moment préféré, c'est quand on a pris le bateau un matin pour voir les dauphins sauvages et nager avec eux. Je ne l'ai pas fait, mais être sur l'eau aussi tôt le matin, et avoir la chance d'admirer ce décor et les dauphins en train de nager en toute liberté, c'était un moment magique.

La joueuse Américaine a particulièrement apprécié son séjour à l'Île Maurice (Crédit photo : Amanda Sobhy)

Est-elle satisfaite de son retour après sa blessure (rupture du tendon d'Achille en mars 2017), et quels seront ses objectifs en 2018-2019 ?

A.S.: Je retire beaucoup de choses positives de la période qui a suivie mon retour de blessure. Quand je pense au niveau où j'étais quand je suis revenue en janvier et où j'en suis aujourd'hui, je suis fière de ce que j'ai réalisé. J'ai maintenant hâte de m'entraîner dur cet été, afin de revenir encore plus forte en automne, et de réintégrer le top 10 mondial.

Même si elle s'est finalement incliné, Sobhy a sérieusement bousculé la numéro 1 mondiale Nour El Sherbini en avril à El Gouna (Crédit photo : SquashSite)

Quel est son avis sur le développement du squash aux États-Unis, avec notamment de plus en plus de jeunes joueurs étrangers qui intègrent les universités américaines ?

A.S.: Le développement du squash aux États-Unis est quelque chose d’extraordinaire, avec notamment tous ces joueurs qui décident d'aller à l'université avant de passer professionnel. Vous n'êtes pas obligés de choisir l'une ou l'autre voie. Faire les deux est tout à fait faisable, et Ali Farag et moi-même en sommes de parfaits exemples.

Comme sa sœur Sabrina et Ali Farag, Amanda Sobhy a étudié à la prestigieuse université d'Harvard (Crédit photo : Amanda Sobhy)

Sa venue à Maurice s'est concrétisée par l'intermédiaire de son entraîneur Thierry Lincou. Comment a-t-elle été amenée à travailler avec lui ?

A.S.: J'ai commencé à collaborer avec Thierry lors de ma troisième année à l'université. Il était arrivé à Boston l'année précédente pour travailler avec une famille. Je souhaitais intensifier mon entraînement, car j'avais le sentiment que celui de l'équipe de squash universitaire n'était pas suffisant, et c'est mon père qui a approché Thierry afin de lui demander s'il pouvait travailler avec moi quelques matinées par semaine. J'ai immédiatement aimé nos séances, d'autant que j'avais besoin d'améliorer mon déplacement, qui était justement ce qui faisait sa force en tant que joueur. Avoir Thierry comme entraîneur est un privilège.

Amanda Sobhy estime que sa collaboration avec Thierry Lincou est l'une des meilleures choses qui lui soient arrivées dans sa carrière (Crédit photo : Amanda Sobhy)

Quelles seront les ambitions de l'équipe américaine pour le championnat du monde féminin, qui aura lieu en Chine en septembre ?

A.S.: Cette année, nous viserons une médaille, sans aucun doute. Nous aurons une équipe solide, et quelle que soit notre position parmi les têtes de série, nous avons le potentiel pour battre n'importe qui. Même si concernant l'Égypte ce sera peut-être un peu plus difficile (rires).

Propos recueillis par Jérôme Elhaïk

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